Santé Cancer du poumon: deux voies distinctes de propagation

Relaxnews

12.8.2019 - 12:16

La prochaine étape consistera à déterminer si des médicaments expérimentaux peuvent freiner de manière prévisible la croissance du cancer du poumon.
La prochaine étape consistera à déterminer si des médicaments expérimentaux peuvent freiner de manière prévisible la croissance du cancer du poumon.
Source: Relaxnews

Des chercheurs américains de la Mayo Clinic ont distingué deux voies de développement de l'adénocarcinome pulmonaire, forme la plus courante du cancer du poumon. Selon eux, cette découverte pourrait s'avérer précieuse pour développer des thérapies plus ciblées. 

Selon l'Institut national du cancer, l'adénocarcinome pulmonaire est le type le plus commun de cancer du poumon, responsable d'environ 4 diagnostics sur 10. Cette nouvelle étude réalisée sur des souris et publiée dans Cancer Cell montre qu'il peut se propager dans l'organisme humain par deux voies pulmonaires bien distinctes. 

La première dépend du gène responsable du cancer appelé «protéine kinase C iota (PKC iota)», tandis que la seconde fonctionne indépendamment de la PKC iota. Les adénocarcinomes pulmonaires issus de ces deux différentes voies se sont également formés dans différentes régions du poumon, par le biais de différentes cellules d'origine, notent les chercheurs. 

Ces derniers ont ensuite voulu vérifier si cette forme de cancer suivait le même cheminement chez l'être humain. Un marqueur moléculaire leur a permis de trouver une correspondance et de prédire quelles cellules d'adénocarcinome pulmonaire humain provenaient de la voie indépendante de la PKC iota qu'ils avaient découverte chez la souris.

Une piste pour freiner la croissance des tumeurs

«La capacité d'identifier la voie spécifique par laquelle l'adénocarcinome pulmonaire d'un patient est survenu augmente notre capacité à prédire quels patients sont susceptibles - ou peu susceptibles - de répondre à un traitement spécifique, et nous espérons offrir d'autres options aux patients dont le sous-type de cancer est peu susceptible d'y répondre», considère Alan Fields, biologiste cancérologue et auteur principal de l'étude. 

Afin de trouver des thérapies anti-cancer plus ciblées, les chercheurs ont testé deux types de médicaments sur les rongeurs et des cellules humaines, chacun adapté au type de voie identifié. Les auteurs de l'étude ont constaté que les deux médicaments affectaient différemment les sous-types d'adénocarcinomes, en fonction de leur voie sous-jacente. 

La prochaine étape consistera à déterminer dans quelle mesure des médicaments expérimentaux peuvent freiner de manière prévisible la croissance du cancer du poumon chez les patients dépendants (ou non) de la PKC iota. Une méthode que les chercheurs espèrent étendre à d'autres types de cancer.  

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