Mafia italienne Un boss de la 'Ndrangheta interdit d'entrée en Suisse pour 20 ans

aula, ats

6.12.2021 - 12:22

6.12.2021 - 12:22

Le Tribunal fédéral confirme l'interdiction d'entrée en Suisse et au Liechtenstein prononcée contre Leo Caridi. Ce boss de Reggio de Calabre a été extradé en 2017 vers l'Italie qui l'a condamné à 9 ans et 6 mois de prison pour appartenance à une association de type mafieux.

Le Tribunal fédéral confirme l'interdiction d'entrée en Suisse et au Liechtenstein prononcée contre Leo Caridi. (archives).
Le Tribunal fédéral confirme l'interdiction d'entrée en Suisse et au Liechtenstein prononcée contre Leo Caridi. (archives).
KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Né en 1961, Leo Caridi est considéré par la justice italienne comme le chef d'un clan familial de Reggio. Sa «cosca» règnerait sur plusieurs quartiers de la ville. Entre 1986 et 2017, l'homme a été condamné à sept reprises dans son pays.

Dans un arrêt publié lundi, la 2e Cour de droit public estime que le Tribunal administratif fédéral n'a pas fait preuve d'arbitraire en confirmant l'interdiction de 20 ans prononcée par l'Office fédéral de la police (Fedpol).

Ces instances étaient en droit de considérer que le recourant «représentait une menace grave pour la sécurité intérieure et extérieure de la Suisse». Ils pouvaient se référer au verdict de la Cour de cassation de Rome ainsi qu'à des articles de presse.

Séjour en Valais

Les juges de Mon Repos relèvent aussi que Leo Caridi, qui était autorisé à séjourner temporairement en Valais en 2016 et 2017, a travaillé notamment pour un employeur actif dans l'immobilier. Ce dernier a été condamné à quatre reprises dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Valais. Cela pourrait alimenter la thèse de Fedpol qui soupçonne Leo Caridi d'être venu en Suisse afin d'infiltrer le tissu économico-politique.

Pour le Tribunal fédéral, la Suisse a «un intérêt public et légitime» à tenir éloignée une personne «lourdement condamnée et qui jouit d'une forte influence au sein de la criminalité organisée de sa région». Tolérer sa présence représenterait une menace pour la Suisse et une source de tensions avec l'Italie. (arrêt 2C_492/2021 du 23 novembre 2021)

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