Revue de presse du 2 avril 2023 Fusion UBS - Crédit Suisse à l'honneur dans la presse dominicale

clsi, ats

2.4.2023 - 10:21

La fusion entre Credit Suisse et UBS prédomine dans la presse dominicale. Un nombre de licenciements plus élevé que prévu, l'ouverture d'enquêtes sur les fuites lors des négociations et l'avenir de la marque Credit Suisse font les titres des journaux. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

(archives).
(archives).
KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

2.4.2023 - 10:21

Des nouvelles de la fusion UBS - Crédit Suisse

UBS envisage de réduire ses effectifs de 20 à 30%, selon un haut responsable de la banque. Entre 25'000 à 36'000 emplois répartis dans le monde entier, pourraient donc disparaitre, indique le journal alémanique SonntagsZeitung. En Suisse, jusqu'à 11'000 postes sont concernés. Le nombre de licenciements est donc bien plus élevé que ce que prévoyait Credit Suisse dans son programme d'économie. Une situation de monopole ne devrait en outre apparaître que dans le secteur de la clientèle commerciale, indique l'hebdomadaire.

La marque Credit Suisse devrait exister encore trois ou quatre ans avant de disparaître. C'est la seule information qui a filtré jusqu'à présent sur le détail de la fusion d'UBS et de Credit Suisse, écrit le SonntagsBlick. Pour des raisons juridiques, la banque garde pour elle la manière dont la nouvelle UBS va regrouper les unités. La séparation des activités suisses de Credit Suisse est sur la table, bien qu'UBS ne considère pas cette variante comme attrayante, selon le SonntagsBlick. Ce n'est qu'après la reprise définitive, dans huit semaines, qu'UBS aura accès à toutes les informations et pourra décider de ce qui part et de ce qui reste, écrit le SonntagsZeitung.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a mandaté les autorités nationales et cantonales pour enquêter sur les fuites d'informations lors des négociations menées en vue de la fusion entre UBS et Credit Suisse. Le MPC ne précise pas sur quoi exactement les autorités enquêtent. Selon l'expert en droit pénal, Mark Pieth, il pourrait s'agir de la violation du secret de fonction, l'espionnage économique, la violation du secret des affaires et les infractions au droit pénal des délits d'initiés. Ces éléments sont constitutifs d'une infraction pénale.

Affaire Madoff

Les banques suisses sont à nouveau dans le radar de la justice américaine dans le cadre de l'affaire Madoff, la plus grande arnaque pyramidale jamais découverte qui a éclaté en 2008. Les banques privées suisses détenaient «des parts de fonds nourriciers pour le compte de leurs clients», indique l'avocat Shelby du Pasquier au Matin Dimanche. «En vertu du droit de la faillite américain, elles risquent d'être contraintes de restituer les paiements reçus pour leur clientèle», poursuit-il. Des centaines de millions de dollars sont en jeu. UBS et la Banque Cantonale Vaudoise (BCV) ont indiqué ne pas vouloir s'exprimer sur ce cas, qui éclabousse les établissements suisses plus de 10 ans après la faillite de Bernard Madoff.

Covid-19: 290 millions escroqués

Le montant des crédits Covid-19 utilisés de manière abusive continuera d'augmenter au cours des deux prochaines années. Les fraudeurs ont potentiellement escroqué la Confédération de 290 millions de francs jusqu'à présent, indique la NZZ am Sonntag. Le Secrétariat d'Etat à l'économie estimait ce montant à 200 millions l'année dernière. Les cas proviennent le plus souvent des secteurs de la construction, de la restauration et du commerce, selon le journal. Cette fraude représente 1,7% des 16,9 milliards de francs accordés. 4600 cas sont encore en suspens.

Commerces fermés sur ordre des autorités - qui paie?

L'Etat doit payer les loyers des établissements et commerces fermés sur ordre des autorités, selon plusieurs parlementaires de tous bords. Le conseiller national Baptiste Hurni (PS/NE), qui a rédigé une initiative parlementaire en ce sens, a obtenu le soutien d'élus de presque tous les partis, dont Fabio Regazzi (Le Centre/TI), président de l'Union suisse des arts et métiers (Usam). «Il paraît invraisemblable que l'Etat ne paie pas pour les conséquences de ses actes, réagit Baptiste Hurni dans Le Matin Dimanche. C'est dans l'intérêt tant des bailleurs que des locataires». Ce texte intervient alors que le Tribunal fédéral a été saisi pour savoir qui, du locataire ou du propriétaire, doit prendre les frais à sa charge. Cette question est devenue essentielle suite à la crise du coronavirus, où la fermeture temporaire de commerces a été décidée par les autorités.

Digitec-Galaxus: plus de croissance, moins d'emploi

Le magasin en ligne Digitec-Galaxus, qui appartient à Migros, a supprimé l'an dernier 10% de ses emplois en Suisse, soit 200 postes de travail, indique la NZZ am Sonntag. L'entreprise admet un léger recul du nombre de collaborateurs en raison de la croissance rapide pendant la pandémie. Aucun licenciement n'a été décidé, mais des postes temporaires n'ont pas été renouvelés et des postes suisses ont été repourvus en Allemagne. L'entreprise a également recruté à Belgrade, la capitale serbe, notamment pour son centre d'appel.

clsi, ats