«Rien à voir avec la liberté d'expression» Finis les défilés anti-Israël, dit le ministre zurichois de la sécurité

sifr, ats

9.11.2023 - 06:23

Le ministre zurichois de la sécurité, Mario Fehr, se dit jeudi à son tour opposé à des manifestations anti-israéliennes en Suisse. Les autoriser relève de la négligence, lâche-t-il interrogé dans la Neue Zürcher Zeitung.

Pour Mario Fehr, les rassemblements pro-Palestiniens peuvent rapidement dégénérer et sont difficilement contrôlables (archives).
Pour Mario Fehr, les rassemblements pro-Palestiniens peuvent rapidement dégénérer et sont difficilement contrôlables (archives).
ATS

sifr, ats

De tels rassemblements peuvent rapidement dégénérer et sont difficilement contrôlables, ajoute-t-il. «J'ai insisté auprès de la responsable de la sécurité de la ville [de Zurich, ndlr] pour qu'elle n'autorise pas d'autres manifestations en faveur de la Palestine dans la situation dangereuse actuelle».

Cela n'a rien à voir avec la liberté d'expression lorsque des slogans haineux sont scandés et que des manifestations sont infiltrées par des extrémistes, explique le conseiller d'Etat sans parti dans l'entretien. Il ne voit en revanche rien à redire aux veillées et manifestations de sympathie silencieuses dans l'espace public.

Plus de grands défilés à Berne

Les déclarations du ministre zurichois de la sécurité font écho à celles de son homologue bernois, Philippe Müller, diffusées mercredi dans la presse alémanique.

Tous deux pointent ce qui se passe en Allemagne. Vendredi dernier, des banderoles réclamant notamment l'instauration d'un califat islamiste ont été déployées à Essen. «Dans les villes allemandes, de telles manifestations haineuses ne sont désormais plus autorisées et, ce, à juste titre», déclare M. Fehr.

Les communes sont responsables en Suisse de délivrer ou non les autorisations de manifester sur leur territoire. La ville de Berne a décidé mercredi de ne plus autoriser de grandes manifestations dans le centre-ville jusqu'à Noël.