Patrouille des GlaciersPas d'infraction pénale mais des salaires un peu trop élevés
zd, ats
17.6.2021 - 11:57
L'association de soutien, de gestion et de promotion de la Patrouille des Glaciers n'a commis aucune infraction relevant du pénal. Mais pour l'Inspection cantonale des finances, le comité directeur «manque de sensibilité par rapport à sa rémunération».
Keystone-SDA, zd, ats
17.06.2021, 11:57
17.06.2021, 12:05
ATS
L'Inspection cantonale des finances (IF) était chargée d'analyser si l'argent public octroyé à l'association de soutien, de gestion et de promotion de la Patrouille des Glaciers (ASPdG) était utilisé de manière adéquate. Son audit s’est focalisé sur la rémunération des membres du comité directeur de l’ASPdG, du représentant de l’Etat du Valais et des membres de sa famille, indique jeudi le département de la sécurité, des institutions et du sport dans un communiqué.
Premier constat du rapport: il n'y a pas d'infraction à caractère pénale. La rémunération des membres du comité directeur se base bien sur le règlement des frais et de rémunération de l’association et les contrats de travail. Mais les salaires attribués «dépassent le niveau auquel on peut s’attendre dans une association». L'IF parle donc d'un «manque de sensibilité» en la matière.
Dans une prise de position, l'ASPdG – qui se dit «blanchie» par ce rapport – répond en substance que les rétributions sont à la hauteur de son professionnalisme. Ses partenaires contractuels «n’attendent pas de celle-ci des prestations répondant aux standards approximatifs d’une association de bénévoles, mais à des standards professionnels très élevés». Elle souligne par ailleurs pratiquer un tarif horaire «parfaitement défendable» de 75 francs de l'heure.
Baisse des subventions recommandée
Deuxième constat du rapport de l'IF, le fonctionnement de l'ASPdG – qui a conclu des contrats de travail avec les membres du comité directeur, comme la comptabilité ou le marketing – peut provoquer «des potentiels conflits d'intérêts». De l'avis de l'inspection, cette forme d'organisation est par ailleurs très fragile, «car le savoir-faire est concentré sur quelques personnes».
Aucun élément n'indique toutefois qu'elle a provoqué des coûts de fonctionnement supérieurs. Avec l’organisation actuelle, le capital propre de l’ASPdG est passé de 90'000 francs à fin 2008 à 2,3 millions de francs à fin 2018 en tenant compte des provisions à long terme. Au vu de cette «bonne santé financière», l’IF estime que les subventions cantonales doivent être diminuées. Un point que l'Etat du Valais compte analyser, signale-t-il dans son communiqué.
Les soutiens financiers versés par le canton du Valais (y compris fond du sport) à l’ASPdG pour les trois dernières éditions de la PdG se montent à près de 900'000 francs. La Loterie Romande a quant à elle versé 930'000 francs à l’ASPdG pour les éditions 2016, 2018 et 2020.