Racisme Pas de contrôle au faciès, dit la CCPCS

ATS

16.6.2020 - 06:52

«Il faut une raison pour le contrôle et un signalement», affirme Stefan Blaettler (archives).
«Il faut une raison pour le contrôle et un signalement», affirme Stefan Blaettler (archives).
Source: KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

Les contrôles de police en Suisse sont «toujours strictement réglementés», affirme le président de la Conférence des commandants des polices cantonales (CCPCS), Stefan Blättler. Selon lui, «il faut une raison pour le contrôle et un signalement».

La couleur foncée de la peau ne suffit pas comme signalement, assure dans un entretien diffusé mardi par le Blick M. Blättler, en écho aux manifestations se déroulant à travers le monde, suite à la mort d'un Noir, George Floyd, lors de son interpellation par un policier blanc à Minneapolis, aux Etats-Unis. «Il faut plus de détail».

«Je dirais même que nous restons prudents lorsqu'il s'agit de personnes à la peau foncée et que nous réfléchissons si nous devons effectuer le contrôle ou pas», ajoute-t-il, soulignant que les policiers sont souvent filmés pendant leurs interventions.

Comportement testé

Des cas concrets sont étudiés pendant la formation pour prévenir le profilage racial, explique M. Blättler. Les aspirants policiers doivent en outre franchir un système de sélection par étapes, permettant de tester leur comportement et leur maîtrise de soi, poursuit-il. «Mais, naturellement, nous ne cessons jamais d'apprendre».

Le président de la CCPCS rejette les critiques sur les récentes manifestations contre le racisme qui ont eu lieu en Suisse, malgré les restrictions dues au nouveau coronavirus. «Les règles s'appliquent toujours», dit-il. «Mais si nous avions dispersé les manifestants, les gens auraient été encore plus nombreux à descendre dans la rue. Cela aurait abouti à l'inverse du but recherché par ces règles».

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