Coronavirus Masques de la Confédération bons à jeter

ATS

9.7.2020 - 18:05

Un vieux lot de masques hygiéniques est rappelé par l'armée en raison de la présence de champignons (photo d'illustration).
Un vieux lot de masques hygiéniques est rappelé par l'armée en raison de la présence de champignons (photo d'illustration).
Source: KEYSTONE/ENNIO LEANZA

La Confédération rappelle par mesure de précaution des masques achetés en 2007 qui ont été fournis à des institutions et aux cantons. Des analyses ont montré des traces de champignons (Aspergillus fumigatus). Ils seront remplacés gratuitement, indique l'armée.

Les masques d'hygiène contaminés proviennent d'un ancien stock de 13,5 millions de pièces que la Confédération avait acquis dans le cadre de sa préparation à la pandémie. Comme il est impossible de tester l'ensemble des masques, tout le lot est rappelé à titre préventif, précise l'armée jeudi dans un communiqué.

La présence d'une contamination microbiologique a été détectée par le laboratoire des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sur un échantillon. Aucune contamination de ce type n'a été détectée lors des tests précédents, précise l'armée.

Aussi des FFP2

Les masques étaient stockés à la pharmacie de l'armée. Au début de la crise du Covid-19, ils ont été remis gratuitement à diverses institutions et aux cantons, principalement dans le domaine de la santé. Des traces de contamination fongique ont été repérées sur certains et pas sur d'autres.

Des traces de contamination ont également été trouvées dans un autre lot de 305'000 masques FFP2. Ils seront également retirés et vérifiés à titre de précaution. L'origine de ces traces fongiques reste mystérieuse: cela pourrait provenir soit du transport soit du lieu de stockage. Une analyse est en cours.

Valais, Genève et Neuchâtel

La pharmacie de l'armée a aussitôt réagi et rappelé le matériel défectueux. Tous les groupes concernés ont été avertis. Les masques seront remplacés à partir de la semaine prochaine.

Les cantons du Valais, de Genève et de Neuchâtel sont particulièrement concernés, a précisé à Keystone-ATS le porte-parole de l'armée, Daniel Reist. L'armée ignore qui a donné la mission aux HUG d'effectuer ce test microbiologique. Le porte-parole s'abstient de tout commentaire sur le fait qu'une bonne partie du lot a sans doute été déjà utilisée deux mois après leur distribution.

Commerces pas concernés

Le champignon Aspergillus fumigatus est relativement inoffensif pour la majorité de la population. Mais il peut devenir dangereux chez des personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Les lots qui ont été fournis aux commerces ne sont pas concernés. Au total 18 millions d'unités ont été vendus en avril au prix coûtant comme stock de lancement.

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