Accord-cadre L'UE ne doit pas subir «un test de patience sans fin»

su, ats

23.4.2021 - 04:54

Le dialogue doit se poursuivre entre la Suisse et l'UE, estime l'ex-président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, peu avant une réunion entre sa successeure Ursula von der Leyen et le président de la Confédération Guy Parmelin. Un accord est «nécessaire».

su, ats

Jean-Claude Juncker, 66 ans, a été président de la Commission européenne de 2014 à 2019 (archives).
Jean-Claude Juncker, 66 ans, a été président de la Commission européenne de 2014 à 2019 (archives).
ATS

Le débat sur la rupture des négociations n'existe pas dans l'UE, indique M. Juncker dans un entretien diffusé vendredi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. «La Commission européenne ne quitte jamais la table des négociations». Si la Suisse devait rompre les discussions, il serait très déçu, ajoute-t-il.

L'ancien premier ministre luxembourgeois appelle à conclure le plus rapidement possible l'accord-cadre pour éviter de nouvelles réactions européennes, comme la non-prolongation de l'équivalence boursière à la mi-2019. «Ce n'est pas souhaitable».



Deux parties perdantes

«On ne peut pas soumettre l'UE à un test de patience sans fin», remarque l'ex-président de la commission. Il s'oppose cependant à l'idée que la Suisse obtienne des concessions en échange de contributions financières plus élevées. «Penser que l'on peut résoudre ces problèmes avec de l'argent est une idée fausse».

Si l'UE et la Suisse ne parviennent pas à réorganiser leurs relations, ce sera au détriment des deux parties, estime M. Juncker. Un accord est indispensable, poursuit-il, soulignant que les problèmes peuvent être résolus.



Jean-Claude Juncker, 66 ans, a été président de la Commission européenne de 2014 à 2019. Sa successeure, Ursula von der Leyen, doit rencontrer vendredi à Bruxelles le président de la Confédération suisse Guy Parmelin. L'objectif de cette réunion est de reprendre les discussions sur l'accord-cadre au niveau politique.