Vaud La ZAD du Mormont s'organise en attendant son évacuation

gsi, ats

1.3.2021 - 17:21

Les zadistes du Mormont s'attendent à voir débarquer la police dès la mi-mars (archives).
Les zadistes du Mormont s'attendent à voir débarquer la police dès la mi-mars (archives).
ATS

La ZAD de la Colline, qui occupe le Mormont (VD) depuis octobre, s'attend à être évacuée par la police dès la mi-mars. Opposés à l'extension de la carrière du cimentier Holcim, les militants renoncent à poursuivre leur combat devant la justice.

Les militants de la première Zone à défendre (ZAD) de Suisse avaient fait recours contre une décision de la commune de La Sarraz. Celle-ci a révoqué le permis d'habiter pour la maison abandonnée qui leur sert de quartier général. Comme l'a révélé 24 heures la semaine dernière, les zadistes ont perdu devant le Tribunal cantonal. Ils renoncent désormais à se tourner vers le Tribunal fédéral, a dit lundi l'un d'eux à Keystone-ATS.

«Nous n'aurions pas grand-chose à gagner. La justice n'est pas de notre côté», a expliqué ce militant. Il a rappelé qu'une plainte pénale et une action au civil ont été lancées contre la ZAD, de la part d'Holcim et de la commune de La Sarraz. Les décisions de justice vont «entrer en force», a-t-il reconnu.

Selon lui, entre 30 et 60 personnes se trouvent actuellement sur le Mormont, et plus précisément sur le plateau de la Birette. L'objectif est désormais de «mobiliser le plus de monde possible» et de «montrer notre solidarité».

«Résistance créative»

Les zadistes sont aussi en train de préparer des actions de «résistance créative» lorsque la police débarquera, a ajouté une autre militante. Elle a notamment mentionné l'existence de plusieurs cabanes dans les arbres, attachées à des barricades.

Selon elle, l'idée consistera à «créer un récit» autour de cette future évacuation avec par exemple des déguisements et des concerts. «Nous voulons rappeler nos valeurs, la raison pour laquelle nous sommes là», a-t-elle dit.

Sur les réseaux sociaux également, les zadistes ont appelé leurs sympathisants à amener de la nourriture et de l'eau, mais aussi des bottes de paille et des déguisements. «Nous ne voulons ni céder à la tristesse de leur monde, ni partir sans montrer notre attachement au lieu», écrivent-ils.

Pour mémoire, la ZAD a démarré le 17 octobre dernier sur le plateau de la Birette, où Holcim souhaite agrandir sa carrière. Ce projet d'extension est toujours suspendu à un recours au Tribunal fédéral, déposé l'été dernier par des associations de protection de l'environnement.

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