Ayatollah Khamenei«Ce qui s'est passé en Syrie ? Le résultat d'un complot des USA et d'Israël»
ATS
11.12.2024 - 10:21
La chute du dirigeant syrien Bachar al-Assad n'affaiblira pas l'Iran, a affirmé mercredi le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. La République islamique a été un soutien indéfectible du président syrien déchu.
11.12.2024, 10:21
11.12.2024, 10:42
ATS
«S'imaginer que lorsque la résistance est affaiblie, l'Iran islamique est aussi affaibli, c'est ne pas connaître la signification de résistance» et «de l'ignorance», a affirmé Ali Khamenei. Il s'agit de son premier commentaire depuis la prise de pouvoir dimanche par une coalition de rebelles et d'islamistes.
«Il ne fait aucun doute que ce qui s'est passé en Syrie est le résultat d'un complot des Etats-Unis et (d'Israël)», a assuré M. Khamenei, qui a le dernier mot sur toutes les décisions stratégiques en Iran. «Un gouvernement voisin de la Syrie a joué un rôle évident dans cette affaire», a-t-il ajouté, dans une pique qui semble adressée à la Turquie.
La chute de la famille Assad, dont le père Hafez puis le fils Bachar ont gouverné d'une main de fer la Syrie pendant un demi-siècle, est un coup dur pour l'Iran qui s'est investi politiquement, financièrement et militairement dans le pays, mais voit désormais ses intérêts menacés.
La Syrie a été pendant des décennies un proche allié de Téhéran et la clé de voûte du pont terrestre entre l'Iran et le Hezbollah, le membre le plus redoutable de son «axe de la résistance» anti-israélien, par lequel les armes et les combattants pouvaient transiter.
Le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), fer de lance de l'offensive qui a fait tomber Bachar al-Assad, a été soutenu par la Turquie. Le HTS, ancienne branche d'al-Qaïda en Syrie (Al-Nosra), organisation avec laquelle il a rompu en 2016, est toujours classé comme «terroriste» par les chancelleries occidentales.