Voyages en train Ils refusent la réservation obligatoire pour les vélos 

La rédaction de blue News

2.3.2021

Les CFF veulent instaurer dès le 21 mars un système de réservations pour les cycles dans les InterCity en fin de semaine. Treize organisations s'y opposent, dont l'Association transports et environnement (ATE) et PRO VELO Suisse. 

Pour les CFF, la réservation obligatoire doit permettre aux voyageurs de "planifier leurs déplacements avec un vélo de manière fiable». (image d'illustration)
Pour les CFF, la réservation obligatoire doit permettre aux voyageurs de "planifier leurs déplacements avec un vélo de manière fiable». (image d'illustration)
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«Pour une meilleure complémentarité entre train et vélo» ainsi s'intitule la pétition lancée par l'ATE, PRO VELO et onze autres organisations actives dans le domaine de la mobilité. En cause, l'annonce faite par les CFF de l'introduction de la réservation obligatoire pour les cycles dans les trains InterCity le week-end, du vendredi au samedi. 

L'ex-régie fédérale justifie ainsi sa décision: «La clientèle doit pouvoir planifier ses déplacements avec un vélo de manière fiable, grâce à la réservation dans les trains InterCity, qui coûte deux francs, et qui assure une place dans le train choisi.» 

La mesure fait suite aux changements observés en raison de la pandémie, ajoutent les CFF: «Au mois de juillet 2020, par exemple, environ 80'000 tickets de vélo ont été vendus chaque jour, soit une augmentation d’environ 45% par rapport à l’année précédente.»

Plusieurs revendications

Quatre points principaux sont requis par les pétitionnaires. D'une part, la suppression de cette réservation obligatoire. D'autre part, la création de davantage de place pour emporter des vélos, poussettes, équipements de sport et bagages. Le texte réclame aussi une meilleure information à la clientèle sur les quais et une billetterie plus simple. Enfin, une plus grande prise en compte des besoins des cyclistes par les CFF, aussi bien lors de l’acquisition de nouveaux trains que dans l’exploitation des trains existants.

«Ce règlement constitue un pas dans la mauvaise direction. Il ne résout pas le problème du manque de capacité et rend le transport des vélos dans les trains suisses plus coûteux et plus compliqué», relèvent les différentes organisations.

Si l'obligation devait tout de même entrer en vigueur avant que le Conseil fédéral, destinataire de la pétition, se prononce, ses auteurs ont d'autres desiderata. Notamment que la réservation soit neutre sur le plan des coûts, qu'elle assure une place pour les vélos, qu'elle soit facile à effectuer et qu'elle se limite aux lignes InterCity et aux horaires établis.

Efforts en termes de capacité

Pourtant, parmi les mesures annoncées dès le 21 mars, les CFF annoncent également qu'ils mettront en oeuvre des adaptations afin d'optimiser le voyage en train des cyclistes et de leur fier destrier à pédales. 

«Dans la mesure du possible, les CFF augmenteront leurs capacités de transport pour les vélos chargés par les voyageuses et voyageurs sur les lignes importantes pour le trafic de loisirs, pour atteindre jusqu’à trois fois la capacité précédente aux heures de pointe», communiquent-ils. L'effort concernera notamment les lignes Berne–Brigue et Zurich–Coire. Mais des capacités supplémentaires sont aussi prévues dans les trains circulant vers le Tessin, Interlaken et le Pied du Jura. Le personnel devra aussi, quand il en aura la possibilité, aider les voyageurs à charger leur vélo dans le wagon. 

Les auteurs de la pétition saluent d'ailleurs les efforts des CFF, mais ne se satisfont pas des solutions proposées dès le 21 mars.