Radicalisation Des anti-Covid sont prêts à des actes de violence, selon un expert

ats

26.9.2021 - 04:22

La police a dû repousser des manifestants opposés aux restrictions anti-Covid-19 lors de deux manifestations devant le Palais fédéral à Berne (archives).
La police a dû repousser des manifestants opposés aux restrictions anti-Covid-19 lors de deux manifestations devant le Palais fédéral à Berne (archives).
ATS

Une partie des personnes opposées aux restrictions mises en place pour lutter contre le coronavirus commence à se radicaliser, alerte André Duvillard, le délégué du Réseau national de sécurité (RNS). Elles sont prêtes à commettre des actes de violence, ajoute-t-il.

26.9.2021 - 04:22

«On voit qu'il y a une montée en puissance de la frange de la population qui s'oppose aux mesures Covid, en particulier depuis l'extension du certificat» sanitaire, explique M. Duvillard dans un entretien diffusé par Le Matin Dimanche. Il pointe les dernières manifestations à Berne, lors desquelles des couteaux et des tournevis ont notamment été saisis.

Ces manifestants sont des «extrémistes monothématiques», précise le spécialiste de la lutte contre la radicalisation. Ni d'extrême gauche ni d'extrême droite, ils sont «prêts à devenir violents par rapport à une cause très particulière, qui est celle du Covid-19».

Il est encore trop tôt pour dresser leur profil, remarque M. Duvillard. Mais «à Berne, on a vu plutôt des hommes, entre 30 et 40 ans, bien intégrés».

Nouvelle forme d'extrémisme

«C'est une nouvelle forme d'extrémisme que l'on voit apparaître sur le plan international», poursuit l'expert. En cas de récupération politique, il y a un risque «que cela aboutisse à des affrontements entre des membres de l'extrême gauche et de l'extrême droite».

M. Duvillard dit n'avoir pas souvenir d'une telle concentration de manifestations comme actuellement en Suisse. Il appelle à être attentif à la situation ces prochaines semaines, notamment avant les votations de novembre sur la loi Covid.

Suite aux violences de la manifestation du 16 septembre à Berne, l'Office fédéral de la police (Fedpol) a assuré disposer d'un dispositif contre d'éventuelles intrusions dans le Palais fédéral. Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) examine, lui, une éventuelle implication de groupes extrémistes violents dans le milieu des sceptiques face aux mesures contre la pandémie.

ats