Pandémie Début du nouveau semi-confinement pour contenir le virus muté

vf, ats

18.1.2021 - 17:38

Les variants du Covid font leur apparition un peu partout en Suisse. Après Wengen, le Tessin et Genève, ils se sont manifestés depuis à St-Moritz (GR) et à Bremgarten près de Berne. Pour prévenir sa propagation, la Suisse a entamé lundi son deuxième semi-confinement.

La Suisse comptait lundi 4703 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Le taux de positivité s'élevait à 9,8%, tandis que 121 nouveaux décès étaient à déplorer. La statistique ne donne pas de détails quant aux nouveaux variants en circulation.

Mais lundi, c'était au tour des autorités grisonnes et bernoises de prendre des mesures pour contenir ces nouveaux virus. A St-Moritz, deux hôtels cinq étoiles ont été mis en quarantaine. La variante sud-africaine du coronavirus s'y est propagée. Il y aurait une douzaine d'infections. Dans les deux hôtels, les autorités grisonnes ont ordonné des tests à grande échelle.

A Bremgarten près de Berne, deux écoliers ont été testés positifs au variant britannique après leur retour des vacances de ski à Wengen, dans l'Oberland bernois. Les personnes qui ont été en contact avec eux ont été mises en quarantaine, soit quelque 120 écoliers de l'école primaire ainsi que les familles des deux enfants, selon la radio alémanique SRF.

Deaucoup d'actifs sont restés chez eux pour travailler.
Deaucoup d'actifs sont restés chez eux pour travailler.
KEYSTONE

Pratiquement pas de bouchons

Pour éviter une troisième vague liée aux nouveaux variants, la Suisse vit depuis lundi à nouveau au rythme du semi-confinement, et ce pour six semaines. A part les écoles qui restent ouvertes, les magasins ne vendant pas des biens de consommation courante étaient fermés, beaucoup d'actifs sont restés chez eux pour travailler et les rencontres sont désormais limitées à cinq personnes.

L'entrée en vigueur des nouvelles mesures était notamment visible sur la route. En début de matinée, les automobilistes n'ont quasiment pas été confrontés à des bouchons dans les endroits névralgiques, a indiqué Barbara Roelli de Viasuisse, interrogée par l'agence de presse Keystone-ATS.

Les CFF ont de leur côté constaté une légère diminution du nombre de passagers, notamment aux heures de pointe, a indiqué leur porte-parole Raffael Hirt. Les trains fréquentés par des écoliers ont eux conservés leur taux d'occupation. Car Postal n'a pour sa part pas constaté de baisse significative du nombre de passagers sur ses lignes.

Frontière sud

Au vu du risque beaucoup plus élevé de contagiosité présenté par ces nouveaux variants, le Tessin a demandé au Conseil fédéral la réintroduction des contrôles systématiques à la frontière sud. Le trafic transfrontalier actuel dépasse le taux de passage ordinaire. Des cas ont déjà fait leur apparition dans le canton, d'abord dans un home pour personnes âgées puis dans une école.

La Société suisse de médecine d’urgence et de sauvetage (SSMUS) a également demandé que les ambulanciers et les médecins urgentistes puissent être vaccinés le plus rapidement possible. Ce personnel est particulièrement exposé lors de ses interventions quotidiennes. La Conférence des directeurs cantonaux de la santé devrait examiner la mise en place d'une procédure unifiée sans délai.

Un top et un flop

Malgré le climat d'inquiétude et de restriction du moment, la Confédération peut se prévaloir d'un certain succès avec son application SwissCovid. Selon des études de l'Université de Zurich (UZH), l'app se révèle efficace pour informer rapidement et soulager la recherche manuelle. Elle apporte une contribution importante à la lutte contre la pandémie.

L'une d'entre elles se fondant sur des données dans le canton de Zurich montre que les contacts à risque d'infection en dehors de leur propre foyer se mettaient en quarantaine un jour plus tôt lorsqu'ils recevaient une alerte de l'application par rapport à ceux qui n'utilisaient pas SwissCovid.

L'application est actuellement utilisée par plus de 1,8 million de personnes. Pour qu'elle déploie pleinement son potentiel, il faudrait qu'elle soit utilisée par encore plus de monde, insiste le professeur Viktor von Wyl, professeur de santé numérique et mobile à l'UZH.

En revanche, l'armée a enregistré une panne de son système d'e-learning destiné aux jeunes Suisses qui commençaient lundi leur école de recrue à la maison. Au total, 4800 personnes ont été touchées. Le problème technique a pu être réparé en début d'après-midi. L'origine du bug n'est pas encore élucidée.

Retour à la page d'accueil

vf, ats