«Je suis le visage de cette défaite»Balthasar Glättli quitte la présidence des Vert-e-s
kigo, ats
14.11.2023 - 12:06
Balthasar Glättli quitte son poste de président des Vert-e-s. Le conseiller national zurichois ne se représentera pas pour la fonction le 6 avril prochain, a-t-il annoncé mardi. En cause: la défaite de son parti lors des élections fédérales le mois dernier.
Keystone-SDA, kigo, ats
14.11.2023, 12:06
14.11.2023, 14:13
ATS
«Je suis le visage de cette défaite», écrit-il dans une lettre adressée aux médias, alors que les Vert-e-s ont perdu cinq sièges au Conseil national. Le parti «mérite» un «nouveau départ» avec un «nouveau visage».
Même s'il «n'est pas le seul à avoir fait faux», il estime ne plus pouvoir «briller» pour son parti, se comparant à un lampadaire de rue, éclairant vers le haut et vers le bas, a-t-il ajouté à la radio alémanique SRF.
Le Zurichois de 51 ans écrit que «dans un parti, il y a la responsabilité de se mettre en avant au bon moment. De relever des défis. Et il y a la responsabilité de se retirer au bon moment. De donner une chance aux nouvelles forces».
Le 22 octobre dernier, lors de la ronde des présidents de partis, Balthasar Glättli avait qualifié les résultats de son parti de «gifle», après le recul de 3,4 points, à 9,8%. «Il n'y a rien à enjoliver», avait-il pointé. Et de se montrer inquiet de l'avancée de l'UDC.
«C'est un mauvais signe pour la protection du climat, l'égalité, mais aussi pour les relations avec l'Europe», avait déclaré le Zurichois. Tous les autres partis doivent maintenant s'unir pour trouver une politique permettant à la Suisse de continuer à avancer et qu'on ne fasse pas que pratiquer une politique de bouc émissaire, selon lui.
Fonction dirigeante depuis dix ans
M. Glättli a fait part de sa décision à la direction du parti le lendemain des élections fédérales, et une semaine après le dimanche électoral au comité et au groupe parlementaire, précise-t-il dans sa lettre. Le Zurichois est en poste depuis 2020. Auparavant, il était président du groupe parlementaire depuis 2013. Lors des élections fédérales de 2019, il a co-dirigé la campagne électorale.
Dans un communiqué, le parti salue le mandat de son président, qui a dirigé les Vert-e-s «avec clarté», «en des temps marqués par de nombreuses crises». Les Vert-e-s n'ont jamais eu autant de membres, se félicitent-ils aussi. Et il n'y a jamais eu autant de candidats que lors des élections fédérales du mois dernier.
Le parti salue encore avoir réussi, sous la présidence de M. Glättli, à mettre de nouveaux accents sur la politique climatique, citant par exemple l'acceptation de la loi sur la protection du climat en juin dernier. Il relève également son positionnement en matière de politique européenne.
Co-présidence ?
Le parti précise que sa direction va constituer une commission de sélection vendredi. Le comité national formera une commission électorale en son sein le 16 décembre. La présidence et la vice-présidence pour les quatre prochaines années seront élues par l'assemblée des délégués le 6 avril prochain.
Le parti est ouvert à une co-présidence. A la radio alémanique, le président partant a confié qu'il verrait bien un duo lui succéder, «plus jeune et plus féminin».
L'annonce de M. Glättli intervient deux jours après la non-réélection de la conseillère aux Etats genevoise Lisa Mazzone, vice-présidente du parti suisse. Les Vert-e-s souhaitent obtenir un siège au Conseil fédéral en décembre, avec la candidature du Fribourgeois Gerhard Andrey.
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