Corée du SudLoi martiale: ex-ministre de la Défense arrêté
ATS
8.12.2024 - 01:25
L'ex-ministre de la Défense sud-coréen Kim Yong-hyun a été arrêté pour son rôle dans la tentative d'imposition de la loi martiale qui a plongé son pays dans une semaine de chaos, ont affirmé dimanche des médias locaux.
08.12.2024, 01:25
08.12.2024, 08:55
ATS
Kim Yong-hyun avait déjà démissionné après l'éphémère état d'exception déclaré tard mardi à la surprise générale par le président Yoon Suk Yeol, qui a dû abroger la loi martiale six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.
Le ministère public n'était pas disponible dans l'immédiat pour réagir à cette arrestation rapportée par l'agence nationale Yonhap et d'autres médias sud-coréens.
Kim Yong-hyun était sous le coup d'une interdiction de quitter le territoire. La police a par ailleurs ouvert une enquête contre Yoon Suk Yeol pour «rébellion».
Aux alentours de 21H30 locales samedi (13H30 en suisses), le président Yoon a survécu à une motion de destitution déposée contre lui et soumise au vote du Parlement.
Son parti a boycotté le scrutin et l'a rendu invalide, faute d'un quorum de 200 députés nécessaire. Seuls 195 ont participé.
Eviter une fracture
Peu après, le Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon a expliqué qu'il avait bloqué cette motion afin d'éviter «une grave fracture et le chaos», disant qu'il «résoudrait la crise d'une manière plus ordonnée et responsable».
Le chef du PPP, Han Dong-hoon, a certifié que le parti avait «obtenu» de M. Yoon la promesse qu'il se retire et que, jusqu'à sa démission effective, il serait «largement exclu de ses fonctions», assurées alors par le Premier ministre et le PPP.
L'issue du vote a déçu les quelque 150'000 personnes, selon la police, massées devant le Parlement pour exiger que Yoon Suk Yeol s'en aille. Les organisateurs ont eux revendiqué une affluence d'un million de manifestants.