France Levée progressive des restrictions

ATS

22.4.2021 - 19:14

22.4.2021 - 19:14

Réouverture des écoles avec des tests massifs, fin des limites de déplacements en journée le 3 mai, réouverture progressive mi-mai de commerces et lieux de culture: Jean Castex a dévoilé jeudi les premières étapes de la levée des restrictions en France.

Terrasses et commerces devraient pouvoir rouvrir à la mi-mai en France.
Terrasses et commerces devraient pouvoir rouvrir à la mi-mai en France.
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«Le pic de la troisième vague semble donc derrière nous» mais «pour autant, nous devons rester vigilants», a affirmé le Premier ministre Jean Castex lors d'une conférence de presse.

En ce qui concerne les écoles, la rentrée se fera comme prévu «dès lundi 26 avril» dans les écoles maternelles et élémentaires, et «le 3 mai» pour les collégiens et lycéens, après une dernière semaine d'enseignement à distance, a affirmé le chef du gouvernement.

Cette rentrée se fera avec un «protocole très strict» et un «renforcement massif des tests», puisque 400'000 tests salivaires seront proposés chaque semaine dans les écoles alimentaires à la reprise, «avec la perspective d'atteindre 750'000 tests d'ici la mi-mai», a-t-il expliqué.

La «grande nouveauté» sera le déploiement des autotests dans les lycées: 64 millions ont été commandés pour les personnels de l'éducation nationale puis les lycéens, a précisé M. Castex.

Ensuite, à partir du 3 mai, les contraintes de déplacement dans la limite des 10 km seront «levées» en journée. Commerces, activités culturelles, sportives et terrasses pourraient rouvrir «autour de la mi-mai» si la situation sanitaire le permet.

Car si «nous y aspirons tous», cette réouverture «sera assortie de conditions particulières, le cas échéant territorialisées», a averti M. Castex.

Les principales fédérations du commerce et quelque 150 patrons, franchisés et affiliés de réseaux d'enseignes ont publié jeudi un «plaidoyer pour une réouverture impérative de tous les commerces au plus tard le 10 mai», un mois «capital en termes d'activité» pour les 150'000 magasins fermés depuis le 3 avril.

Fragile

Nombre de scientifiques alertent toutefois sur la fragilité de la décrue.

«On est sur un plateau très élevé avec une charge pesant sur l'hôpital qui est importante», a rappelé mercredi Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et maire Agir de Fontainebleau.

Le nombre de patients en réanimation était de 5981 jeudi contre 5959 la veille, un niveau toujours élevé, tout comme ceux des patients hospitalisés (30'634 contre 30'954 mercredi), selon les données de Santé publique France.

L'agence sanitaire a également indiqué que 285 malades du Covid sont décédés dans les dernières 24 heures, pour un total de plus de 102'000 depuis le début de l'épidémie.

Covid long

Emmanuel Macron s'est dit très «préoccupé» par le «Covid long» avec lequel il va falloir «vivre durablement», 10 à 15% de ceux qui ont eu la maladie avec des symptômes en souffrent, selon les soignants qu'il a rencontrés jeudi à l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine).

«Les recherches sont engagées et notre système de santé s'adapte. Il nous faut apprendre, reconnaître et prendre en charge les patients», a-t-il ajouté dans un message sur Twitter.

L'exécutif mise en parallèle sur l'accélération de la campagne de vaccination. Plus de 13 millions de Français avaient reçu au moins une dose mercredi soir, selon Santé publique France.

Les craintes engendrées par de très rares cas de thromboses après l'administration du vaccin AstraZeneca pèsent toutefois sur la dynamique.

Livraisons imprévisibles

Or, «la vaccination de la population française avant l'été, qui va nous permettre de passer un été normal, ne pourra se faire que si tous les vaccins sont utilisés, y compris l'AstraZeneca», souligne Odile Launay.

Après le feu vert de l'Agence européenne des médicaments, «l'administration du vaccin Janssen peut donc commencer sur le territoire national», ciblée sur les personnes «de plus de 55 ans», selon le ministère de la Santé.

MG France, premier syndicat chez les médecins généralistes, a réclamé «une nouvelle logistique de distribution» des vaccins et dénoncé «des dysfonctionnements persistants», en particulier le «caractère imprévisible» des livraisons et un «manque de cohérence des informations sur les vaccins qui induit le doute chez les patients».

ATS