Une «insulte» Le président argentin Javier Milei reçoit la nationalité italienne

ATS

14.12.2024 - 12:35

Le gouvernement italien a accordé la nationalité italienne au président argentin Javier Milei, a indiqué à l'AFP samedi une source proche du dossier. Des aïeux de l'ultralibéral ont vécu en Italie.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni accueille le président argentin Javier Milei au palais Chigi, à Rome, le 13 décembre 2024. Le président argentin est en visite officielle à Rome.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni accueille le président argentin Javier Milei au palais Chigi, à Rome, le 13 décembre 2024. Le président argentin est en visite officielle à Rome.
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Libertarien au look échevelé et à la personnalité de rock star, M. Milei est à Rome pour rencontrer la Première ministre italienne Giorgia Meloni et participer à un festival organisé par son parti d'extrême droite, Fratelli d'Italia.

Les deux dirigeants ont établi une étroite relation. M. Milei a offert le mois dernier à Mme Meloni une statuette de lui-même brandissant une tronçonneuse – un clin d'oeil à son geste caractéristique lors de sa campagne présidentielle, où il exhibait une tronçonneuse électrique lors de ses meetings.

La soeur de Milei, Karina, a également reçu la nationalité selon l'agence de presse ANSA, qui a précisé que les demandes avaient été traitées en urgence par Rome.

Colère

Mais cette décision a suscité la colère de l'opposition qui fait campagne pour faciliter l'accès à la nationalité pour les enfants nés en Italie de parents étrangers.

L'octroi de la nationalité à M. Milei est une «insulte» et un acte de «discrimination intolérable contre de nombreux jeunes qui ne l'obtiendront qu'après de nombreuses années», a déclaré Riccardo Magi, député du parti d'opposition Europa.

Les étrangers doivent actuellement vivre dix ans en Italie avant de pouvoir demander leur naturalisation, et les enfants nés en Italie de parents étrangers ne peuvent pas demander la nationalité avant l'âge de 18 ans.

Les partis d'opposition et les organisations de défense des droits humains comme Oxfam souhaitent réduire la période de dix ans à cinq ans, afin d'aligner l'Italie sur des pays comme le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, mais la coalition dirigée par Mme Meloni s'oppose à un assouplissement des règles.