Assemblée générale de l'ONU Cassis estime le plan de paix ukrainien «insuffisamment bon»

nn, ats

20.9.2023 - 16:17

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis estime que le plan de paix ukrainien est «insuffisamment bon». Les initiatives unilatérales qui n'obtiennent pas l'assentiment des deux parties «ne vont pas bien loin», a-t-il affirmé mercredi à la presse suisse à New York.

M. Cassis s'est dit à New York en faveur d'un tribunal spécial sur l'Ukraine (image d'archives).
M. Cassis s'est dit à New York en faveur d'un tribunal spécial sur l'Ukraine (image d'archives).
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«Nous ne voulons pas que la guerre s'intensifie encore», a dit le Département fédéral des affaires étrangères, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU où il parle surtout de cette question. Mais il salue pour autant le plan que le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit répéter devant le Conseil de sécurité.

Celui-ci a tenté à de nombreuses reprises ces derniers mois de défendre son approche en dix points, notamment au moment du Forum économique mondial (WEF) où il avait envoyé son épouse en offensive de charme. Mais Moscou a rejeté cette initiative qui demande notamment le retour à l'intégrité territoriale ukrainienne.

Mardi, M. Cassis s'était aussi dit à New York en faveur d'un tribunal spécial sur l'Ukraine. Il a aussi rencontré le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi pour faire le suivi des principes lancés lors d'une réunion en mai sous présidence suisse du Conseil pour éviter un «désastre nucléaire» à Zaporijjia.

Déclaration commune

Devant cette instance, le président de la Confédération Alain Berset devait participer jeudi en fin d'après-midi (en matinée à New York) à une réunion sur l'Ukraine. Dans une déclaration commune des dix membres non permanents du Conseil dévoilée juste avant, M. Cassis et ses neuf homologues réaffirment leur engagement envers le multilatéralisme.

Ils appellent les cinq membres permanents à faire preuve de «retenue» au moment d'utiliser leur veto, notamment pour empêcher des atrocités de masse. Depuis une résolution portée par le Liechtenstein et approuvée par l'Assemblée générale de l'ONU, ces grandes puissances doivent justifier publiquement de l'utilisation de cet instrument.

Dans leur déclaration, les dix membres non permanents répètent leur demande d'une réforme pour un Conseil de sécurité «plus efficient» et plus représentatif pour faire face aux défis sécuritaires internationaux.