Présidentielle américaine Bloomberg entre dans l'arène démocrate

ATS

18.2.2020 - 17:55

Michael Bloomberg a a fait le pari d'une entrée tardive dans la campagne présidentielle, en novembre, mais a compensé son retard avec déjà plus de 300 millions de dollars d'investissements (archives).
Michael Bloomberg a a fait le pari d'une entrée tardive dans la campagne présidentielle, en novembre, mais a compensé son retard avec déjà plus de 300 millions de dollars d'investissements (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Elizabeth Conley

Michael Bloomberg, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, participera mercredi à son premier débat télévisé de la campagne, a annoncé mardi son équipe. Le milliardaire bénéficie d'une poussée dans les sondages.

Les attaques de ses rivaux, le favori Bernie Sanders en tête, devraient fuser contre l'ancien maire de New York lors de leur première confrontation télévisée.

«Mike a hâte de rejoindre les autres candidats démocrates sur scène et d'expliquer pourquoi il est le meilleur candidat pour battre Donald Trump et unifier le pays», a indiqué son directeur de campagne Kevin Sheekey dans un communiqué.

Neuvième homme le plus riche de la planète en 2019, Michael Bloomberg a, en s'appuyant sur ses quelque 60 milliards de fortune, secoué la campagne démocrate.

Entrée tardive

Le milliardaire a fait le pari d'une entrée tardive dans la campagne présidentielle, en novembre, mais a compensé son retard avec déjà plus de 300 millions de dollars d'investissements en spots publicitaires qui tournent en boucle sur les chaînes télévisées et internet.

L'avalanche publicitaire du candidat de 78 ans a déjà eu un impact frappant: il a grimpé à la troisième place de la moyenne des sondages nationaux établie par RealClearPolitics.

Michael Bloomberg arrive même en deuxième place d'un nouveau sondage NPR/PBS/Marist publié mardi. Soit «le dernier signe en date que (son) programme et sa capacité à battre Donald Trump résonnent auprès de plus en plus d'Américains», a réagi Kevin Sheekey.

Avec 19% des intentions de vote, Michael Bloomberg devance l'ancien vice-président Joe Biden (15%), en nette perte de vitesse après avoir longtemps caracolé en tête des sondages. Le sénateur indépendant Bernie Sanders assoit lui son statut de favori en creusant nettement l'écart, avec 31% des intentions de votes dans cette étude, qui comporte une marge d'erreur de 5,4 points de pourcentage.

Acheter la présidence

Délaissant les premiers Etats des primaires démocrates, peu pourvus en délégués, Michael Bloomberg mise sur une entrée dans la course au moment du «Super Tuesday» le 3 mars, lors duquel 14 Etats voteront.

Le parti démocrate avait fixé, pour les premiers débats, des critères à respecter pour être sélectionné, en exigeant notamment un seuil minimum de donations issues de la base électorale. Mais il a modifié les règles pour le débat de mercredi. Plus besoin désormais d'afficher le soutien de milliers de petits donateurs, seuls les sondages et le nombre de délégués déjà décrochés par les candidats comptent. Ce qui a ouvert la porte à M. Bloomberg, qui finance lui-même sa campagne.

Cette volte-face a été critiquée par les autres candidats à l'investiture, qui accusent Michael Bloomberg d'avoir acheté son entrée dans les primaires.

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