Du pain sur la plancheBayrou entame ses consultations à Matignon
ATS
14.12.2024 - 14:29
François Bayrou a entamé samedi ses consultations en vue de constituer un gouvernement avec les présidents du Parlement et des personnalités du monde économique. L'agence de notation Moody's ne lui a laissé aucun répit en dégradant la note de la France dans la foulée de sa nomination.
Keystone-SDA
14.12.2024, 14:29
ATS
Le nouveau Premier ministre a reçu successivement samedi matin le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, puis la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet.
Son homologue du Sénat Gérard Larcher devrait se présenter à 18H00, a indiqué Matignon au lendemain de la nomination du président du MoDem, qui succède au LR Michel Barnier, victime d'une motion de censure trois mois après son arrivée.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, est aussi attendu à Matignon, après la dégradation de la note souveraine de la France dans la nuit de vendredi à samedi par l'agence de notation Moody's qui redoute que la «fragmentation politique» du pays soit peu propice au rétablissement rapide des finances publiques.
Une dégradation déplorée par le patron des députés LR Laurent Wauquiez qui l'a présentée sur X comme «la facture de la censure» de Michel Barnier, fustigeant «l'impéritie du couple Le Pen-Mélenchon».
Un budget
Lors de la traditionnelle passation vendredi, François Bayrou a d'emblée évoqué le sujet du déficit et de la dette, «une question qui pose un problème moral» et «pas un problème financier seulement». Son premier défi sera de doter la France d'un budget pour l'an prochain, avec une Assemblée nationale toujours sans majorité.
Assurant ne rien ignorer «de l'Himalaya qui se dresse devant nous, des difficultés de toute nature», il a promis de «ne rien cacher, ne rien négliger et ne rien laisser de côté».
Le Premier ministre, âgé de 73 ans, doit maintenant s'atteler à la composition de son gouvernement, qu'il veut compact et dominé par des personnalités d'expérience. Il doit s'accommoder d'une Assemblée qui peut le faire tomber si les voix de la gauche s'unissent à celles du Rassemblement national comme lors de la motion qui a mis fin au bail de Michel Barnier.
La plupart des partis politiques, y compris le RN, ont demandé à être reçus à Matignon, pour parler de la feuille de route du prochain exécutif.