Avortement Décision de justice en Arizona condamnée

ATS

24.9.2022 - 18:44

La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a condamné samedi «les conséquences potentiellement catastrophiques, dangereuses et inacceptables» d'une décision vendredi de la justice en Arizona. Selon les médias américains, celle-ci a réactivé une législation du 19e siècle interdisant presque totalement l'avortement.

24.9.2022 - 18:44

La Cour suprême américaine a dynamité fin juin le droit à l'avortement que sa jurisprudence garantissait depuis 1973 sur tout le territoire américain. Plusieurs Etats américains conservateurs ont alors mis en place des interdictions totales ou partielles de l'avortement (archives).
La Cour suprême américaine a dynamité fin juin le droit à l'avortement que sa jurisprudence garantissait depuis 1973 sur tout le territoire américain. Plusieurs Etats américains conservateurs ont alors mis en place des interdictions totales ou partielles de l'avortement (archives).
KEYSTONE/AP/Gemunu Amarasinghe

«Si cette décision se confirme, le personnel de santé risquera jusqu'à cinq ans de prison s'il remplit son devoir de soin; des personnes ayant survécu au viol et à l'inceste seraient forcées de porter les enfants de leurs agresseurs; et des femmes (enceintes) ayant des problèmes de santé seraient confrontées à des risques terribles», a assuré Karine Jean-Pierre dans un communiqué.

Kellie Johnson, juge du compté de Pima en Arizona, a rendu vendredi une décision qui fait beaucoup de bruit aux Etats-Unis, où l'accès aux interruptions volontaires de grossesse, depuis toujours un sujet politiquement brûlant, est au centre de la campagne pour les élections législatives de novembre.

La magistrate s'appuie dans son jugement sur une récente décision de la très conservatrice Cour suprême américaine, qui a dynamité fin juin le droit à l'avortement que sa jurisprudence garantissait depuis 1973 sur tout le territoire américain.

Le gouverneur républicain Doug Ducey a indiqué considérer que suite à ce revirement de jurisprudence, c'est une loi adoptée pour interdire les IVG après 15 semaines de grossesse qui préempterait les textes antérieurs, mais cette interprétation ne fait pas consensus.

Textes extrêmement restrictifs

La juge a, elle, estimé que la décision de la haute cour faisait table rase, et renvoyait le droit en la matière à ce qu'il était avant 1973.

Cela a pour conséquence, selon plusieurs médias américains, de remettre en vigueur des textes extrêmement restrictifs datant de 1864 et 1901 – avant que les Américaines n'aient le droit de vote et avant même que cet Etat de l'Ouest ne rejoigne officiellement, en 1912, les Etats-Unis.

Plusieurs Etats américains conservateurs ont mis en place après la décision de la Cour suprême des interdictions totales ou partielles de l'avortement.

Le parti démocrate, emmené par le président Joe Biden, espère lui mobiliser les électeurs pour défendre l'accès à l'IVG dans les urnes, lors des élections de mi-mandat de novembre qui renouvellent en partie le Sénat et totalement la Chambre des représentants.

ATS