Possible riposte «instantanée» Loukachenko menace les Occidentaux

ATS

3.7.2022 - 02:49

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a affirmé samedi qu'il riposterait «instantanément» à toute frappe ennemie contre le territoire de son pays. Ce message semble visiblement destiné à Kiev et aux Occidentaux.

Alexandre Loukachenko affirme avoir donné l'ordre aux forces bélarusses "d'avoir dans le viseur les centres de décisions dans vos capitales" (archives).
Alexandre Loukachenko affirme avoir donné l'ordre aux forces bélarusses "d'avoir dans le viseur les centres de décisions dans vos capitales" (archives).
ATS

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3.7.2022 - 02:49

«Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, ou la rafinerie de Mozyr, ou l'aéroport de Louninets, ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde», a-t-il prévenu lors d'une cérémonie à la veille de la fête d'indépendance du Bélarus.

«Il y a moins d'un mois, j'ai donné l'ordre à nos forces armées d'avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales», a-t-il affirmé, évoquant les missiles promis par son homologue russe Vladimir Poutine, ainsi que le système de lance-roquettes bélarusse Polonez.

Missiles tirés depuis l'Ukraine

Alexandre Loukachenko a par ailleurs affirmé que son armée avait abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine et que le Bélarus «répondrait» si une frappe était lancée sur son territoire.

«On nous provoque. Je dois vous dire qu'il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l'Ukraine de frapper des cibles militaires au Bélarus. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes», a-t-il affirmé.

«Je vous le répète, comme je l'ai dit il y a plus d'un an, nous n'avons pas l'intention de combattre en Ukraine», a-t-il toutefois assuré. «Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous (...) entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons», a-t-il poursuivi.

Depuis l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine, le 24 février, le Bélarus, allié de la Russie, a servi de base arrière aux forces russes. Celles-ci s'étaient notamment élancées du Bélarus pour tenter de prendre la capitale Kiev, avant de renoncer fin mars face à la résistance ukrainienne et de se retirer.

Le régime de M. Loukachenko, sous lourdes sanctions occidentales, est très dépendant militairement et économiquement de la Russie. La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou allait livrer «dans les prochains mois» au Bélarus des missiles Iskander-M capables de transporter des charges nucléaires.

ATS