«Nous avons peur» Un groupe culte de musique «post-soviétique» se dissout

ATS

4.2.2023 - 13:17

Un célèbre groupe de musique comprenant notamment un Russe et un Ukrainien, qui surfait sur la nostalgie soviétique à Vienne, a annoncé sa dissolution. Il craignait pour sa sécurité alors que la guerre «ne va pas s'arrêter de sitôt».

Le logo du groupe est en forme d'étoile rouge, son chanteur est originaire de Moscou et certains de ses textes, devenus inappropriés comme "les Russes ont débarqué", ont dû être remplacés depuis l'invasion (Photo d'illustration).
Le logo du groupe est en forme d'étoile rouge, son chanteur est originaire de Moscou et certains de ses textes, devenus inappropriés comme "les Russes ont débarqué", ont dû être remplacés depuis l'invasion (Photo d'illustration).
ATS

4.2.2023 - 13:17

«Présenté comme pro-russe malgré notre dénonciation» de l'invasion de l'Ukraine, «notre groupe Russkaja est devenu une cible quotidienne sur Internet», pouvait-on lire samedi sur la page Facebook de cette formation musicale créée en Autriche il y a 18 ans.

«L'imagerie soviétique est abîmée pour toujours» et «la guerre en Ukraine que la Russie a commencée le 24 février 2022 ne nous permet plus de l'utiliser de manière satirique», a écrit Russkaja.

«Et puis nous avons peur pour la sécurité de notre équipe et nous ne voulons pas que quelque chose de grave arrive lors d'un spectacle», a précisé le groupe.

«Les Russes ont débarqué»

Composé de six hommes et d'une femme, formé dans la capitale autrichienne qui brasse des populations venues de l'Est de l'Europe, le groupe avait connu un grand succès jusqu'aux Etats-Unis avec son style ska punk et de turbo folk balkanique.

Dans un premier temps, la formation avait décidé de continuer à se produire en affichant clairement son soutien à Kiev, le bassiste Dimitrij Miller étant ukrainien.

Mais son logo est en forme d'étoile rouge, son chanteur est originaire de Moscou et certains de ses textes, devenus inappropriés comme «les Russes ont débarqué», avaient dû être remplacés depuis l'invasion.

Les signes d'incompréhension et d'hostilité se sont multipliés et «plus personne dans ce groupe ne veut représenter quelque chose qui, à une époque comme la nôtre, est exclusivement associé à la guerre, à la mort, au crime et au sang versé», a déclaré Russkaja.

ATS