«Mal baisée» Tamedia reconnaît des failles après un cas de mobbing

ot, ats

5.2.2023 - 15:56

Tamedia reconnaît des manquements après la découverte d'accusations de mobbing au sein de la rédaction de «Das Magazin». La clarification de l'affaire a duré trop longtemps, a écrit le directeur Andreas Schaffner dans une prise de position adressée au personnel dimanche.

Parmi les différentes offenses et brimades dont Mme Roshani a fait état, M. Canonica (ci-dessus) l'aurait notamment traitée de «mal baisée». (image d'archives)
Parmi les différentes offenses et brimades dont Mme Roshani a fait état, M. Canonica (ci-dessus) l'aurait notamment traitée de «mal baisée». (image d'archives)
KEYSTONE

5.2.2023 - 15:56

Dans la culture de gestion qu'on attend de l'éditeur, un tel conflit n'aurait même pas dû survenir, dit-il dans la lettre dont l'agence de presse Keystone-ATS a eu connaissance. L'atmosphère de travail et la culture d'entreprise ont souffert de ces incidents. «Nous le regrettons expressément.»

Dans une tribune publiée vendredi dans le magazine allemand «Spiegel», l'ancienne rédactrice de «Das Magazin» Anuschka Roshani a lancé de graves accusations de harcèlement moral contre son ancien supérieur Finn Canonica, qu'elle accuse de sexisme. Son ex-employeur est lui accusé d'inaction.

L'avocat de M. Canonica a rejeté avec véhémence toutes les accusations. La journaliste de 56 ans avait été licenciée à la fin de l'année dernière, après vingt ans de services. Finn Canonica de son côté a été rédacteur en chef de «Das Magazin» de 2007 à 2022. Tamedia s'est séparé de lui l'été dernier.

Parole contre parole

Parmi les différentes offenses et brimades dont Mme Roshani a fait état, M. Canonica l'aurait notamment traitée de «mal baisée». Il aurait aussi fait de graves allusions anti-allemandes à son égard, en rapport avec la nationalité de la journaliste.

Mme Roshani a porté plainte contre Tamedia pour violation du devoir de diligence de l'éditeur sur fond de discrimination sexiste et pour licenciement indu ou abusif.

Tamedia de son côté a transmis à ses employés un résumé du rapport d'un cabinet juridique spécialisé chargé de faire la lumière sur les accusations de la journaliste. Le rapport relève qu'une bonne partie des accusations ne sont pas avérées, en particulier celles de sexisme.

ot, ats