Harcèlement sexuel Ramadan devant les juges jeudi

ATS

12.2.2020 - 16:52

Tariq Ramadan conteste les accusations de viols. Selon lui, les relations étaient «consenties» (archives).
Tariq Ramadan conteste les accusations de viols. Selon lui, les relations étaient «consenties» (archives).
Source: KEYSTONE/AP/MICHEL SPINGLER

L'islamologue suisse Tariq Ramadan, inculpé en France pour deux viols qu'il conteste, est attendu jeudi chez les juges d'instruction parisiens, selon des sources concordantes. Son dernier interrogatoire remonte à plus d'un an.

Tariq Ramadan, 57 ans, devait être interrogé initialement le 23 janvier, mais il a fait ce jour-là un malaise au rez-de-chaussée du tribunal de Paris. L'audition avait été annulée.

Son dernier interrogatoire sur le fond de l'affaire remonte au 22 octobre 2018, jour de sa volte-face retentissante: après neuf mois de détention et de dénégations, Tariq Ramadan avait reconnu devant les juges avoir eu un rapport sexuel avec ses deux premières accusatrices mais, selon lui, «consenti».

Il avait été libéré le 16 novembre 2018, après le versement d'une caution de 300'000 euros et la remise de son passeport suisse. Tariq Ramadan est mis en examen depuis le 2 février 2018 pour «viol» et «viol sur personne vulnérable», pour les faits dénoncés par deux femmes, respectivement en 2012 à Paris et en 2009 à Lyon.

Enquête élargie

Une troisième femme l'a ensuite accusé de neuf viols sur la période 2013-2014. Pour ces faits, il n'est pas poursuivi. L'homme est également poursuivi pour contrainte, séquestration, contrainte sexuelle aggravée et viol aggravé en Suisse à la suite d'une plainte déposée par une femme.

Depuis le dernier interrogatoire de l'islamologue, l'enquête a toutefois été élargie par le parquet de Paris au cas de trois nouvelles victimes potentielles. Une inculpation de M. Ramadan pour ces nouveaux cas «est peu probable avant que ces femmes aient été entendues par les juges d'instruction», estime une source proche du dossier.

Ramadan dénonce des «mensonges»

L'islamologue genevois, qui dénonce les «mensonges» de ses accusatrices et «l'emballement médiatique», est interdit de quitter le territoire français depuis sa sortie de prison. La justice vient de lui refuser mardi, pour la deuxième fois, l'autorisation de se rendre ponctuellement à son domicile londonien, selon des sources proches du dossier.

En congé de l'université d'Oxford depuis le déclenchement de l'affaire à la fin 2017, l'homme souhaite notamment reprendre les consultations auprès des médecins qui lui ont diagnostiqué en 2006 une sclérose en plaques.

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