Accident mortel Peine pécuniaire infligée à un employé de Téléverbier

vs, ats

19.8.2022 - 10:30

Le chef des pistes du domaine skiable de Téléverbier SA a été condamné à une peine pécuniaire de 90 jours-amende avec sursis de deux ans pour homicide par négligence suite à un accident mortel survenu fin 2014. Il fera recours auprès du tribunal cantonal valaisan.

Le chef des pistes du domaine skiable de Téléverbier SA a été condamné à une peine pécuniaire de 90 jours-amende avec sursis de deux ans. (image d’illustration)
Le chef des pistes du domaine skiable de Téléverbier SA a été condamné à une peine pécuniaire de 90 jours-amende avec sursis de deux ans. (image d’illustration)
KEYSTONE

19.8.2022 - 10:30

Le tribunal du district d'Entremont a suivi le réquisitoire du ministère public et reconnu le chef des pistes de la société de remontées mécaniques de la station valaisanne coupable d'homicide par négligence. «Mon client a fait appel», a indiqué vendredi à Keystone-ATS Julien Ribordy, confirmant une information diffusée par Le Temps.

Lors de l'audience devant le tribunal de première instance en avril dernier, Téléverbier SA figurait sur les bancs des accusés à titre subsidiaire. Elle a été acquittée.

En décembre 2014

Le drame s'est déroulé en décembre 2014: une skieuse italienne de 24 ans percute violemment au niveau du thorax et du cou une corde de sécurité dépourvue de fanions ou autres drapeaux de signalisation, tendue entre deux poteaux de bois matelassés. La malheureuse heurte ensuite lourdement le sol avec sa tête et décédera quelques heures plus tard à l'hôpital de Sion.

Pour la procureure Camille Vaudan, il était «évident» qu'il incombait au chef des pistes du domaine skiable d'identifier les dangers et de les sécuriser. Savoir qui était en charge de sécuriser cette corde aux abords des remontées mécaniques en 2014 n'aurait rien changé «en raison de la chaîne de responsabilité», a-t-elle estimé lors de l'audience de première instance.

Appel déposé

«Il n'y avait pas de cahier des charges en 2014 et plusieurs personnes ont déclaré dans le cadre de la procédure que ce n'était pas à mon client de procéder à la surveillance de ce départ d'installation», indique Me Julien Ribordy qui avait plaidé l'acquittement de son client.

Il ajoute regretter que le ministère public n'ait pas «été au bout de la démarche et cherché à identifier l'employé qui a posé la corde». Le chef des pistes comparaîtra devant le tribunal cantonal.

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