Provocation à la haine Jugement lundi pour Zemmour en France

ATS

15.1.2022 - 11:12

Le candidat à la présidentielle en France Eric Zemmour, jugé en novembre pour provocation à la haine, sera fixé lundi sur son sort. Le polémiste d'extrême-droite, contre lequel une amende a été requise, ne sera pas présent au tribunal correctionnel de Paris.

Eric Zemmour avait décrit les migrants mineurs isolés comme des "voleurs", "assassins" et "violeurs".
Eric Zemmour avait décrit les migrants mineurs isolés comme des "voleurs", "assassins" et "violeurs".
ATS

15.1.2022 - 11:12

Son absence à la lecture du jugement a été annoncée samedi par son avocat, Olivier Pardo. Déjà poursuivi à de nombreuses reprises pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l'humanité, le polémiste est cette fois épinglé pour des propos sur les migrants mineurs isolés, tenus le 29 septembre 2020 dans l'émission «Face à l'info» sur la chaîne CNews.

«Ils n'ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c'est tout ce qu'ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu'ils viennent», avait-il affirmé. «C'est une invasion permanente», avait-il ensuite lancé au cours d'un débat consacré aux mineurs isolés, après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo.

Le polémiste avait boudé l'audience

Lors de l'audience, boudée par le polémiste le 17 novembre, le parquet avait jugé que ses «propos méprisants, outrageants» montraient «un rejet violent» et une «détestation» de la population immigrée. «Les limites de la liberté d'expression ont été franchies», avait estimé la représentante du ministère public.

Il avait requis à l'encontre d'Eric Zemmour 10'000 euros d'amende. La peine demandée, 100 jours-amende à 100 euros, peut se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement. Une trentaine d'associations se sont constituées parties civiles, dont SOS Racisme, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la Licra.

Les sorties controversées d'Eric Zemmour, 63 ans, contraint à la mi-septembre de quitter CNews en raison de ses ambitions présidentielles, lui ont valu depuis une dizaine d'années une quinzaine de poursuites en justice. Plusieurs fois relaxé, il a été condamné à deux reprises pour provocation à la haine.

ATS