Icône complotiste Rémy Daillet est placé en garde à vue pour projets de coup d'Etat

clsi, ats

22.10.2021 - 09:28

Figure des milieux complotistes, le Français Rémy Daillet a été placé en garde à vue mardi ainsi que sa secrétaire pour des projets de coups d'Etat et d'actions violentes en France. Il est également soupçonné d'avoir organisé l'enlèvement au printemps de la petite Mia.

22.10.2021 - 09:28

Rémy Daillet-Wiedemann, un ancien homme politique français dont la popularité a augmenté lorsqu'il a répandu des théories du complot à la QAnon, comparaît devant le tribunal de Nancy, en France, le mercredi 16 juin 2021, pour avoir orchestré l'enlèvement d'une fillette de 8 ans. (archives)
Rémy Daillet-Wiedemann, un ancien homme politique français dont la popularité a augmenté lorsqu'il a répandu des théories du complot à la QAnon, comparaît devant le tribunal de Nancy, en France, le mercredi 16 juin 2021, pour avoir orchestré l'enlèvement d'une fillette de 8 ans. (archives)
KEYSTONE

Mis en examen à Nancy dans cette affaire, Rémy Daillet a été extrait de sa cellule mardi pour être placé en garde à vue, cette fois pour des «projets de coups d’État et d'autres actions violentes» dont un attentat contre une loge maçonnique de l'Est de la France, a-t-on précisé de source proche du dossier.

Sa secrétaire, âgée de 67 ans, a été également interpellée mardi, dans l'Aude où elle réside, et placée en garde à vue, a-t-on ajouté de même source.

Rémy Daillet est soupçonné d'être «le cerveau» d'un groupe projetant des actions violentes, selon des sources proches du dossier. Depuis le mois de mai, douze personnes appartenant à l'ultradroite ont été interpellées et mises en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle».

Parmi ces suspects, certains sont soupçonnés d'appartenir au groupuscule «Honneur et nation» qui projetait d'attaquer une loge maçonnique dans l'est de la France. Les investigations des juges antiterroristes, confiées à la DGSI, se sont ensuite orientées vers des proches de Rémy Daillet.

«Coup d'Etat»

Le 8 octobre, quatre homme âgés de 43 à 69 ans, dont deux militaires, ont été mis en examen. Convaincus que le président français «Emmanuel Macron est au service de l'argent et qu'il faut en finir avec le grand capital», ces hommes avait «l'idée d'un coup d'Etat, d'un renversement du gouvernement français», selon une source proche du dossier.

Parmi ces quatre suspects, deux sont également poursuivis dans l'affaire de l'enlèvement de la petite Mia. La fillette avait été retrouvée à Sainte-Croix, dans le canton de Vaud, avec sa mère de 28 ans, qui avait aussi été interpellée. Dans ce dossier, Rémy Daillet, 54 ans, a été mis en examen pour «complicité d'enlèvement d'un mineur de 15 ans commis en bande organisée et association de malfaiteur en vue de commettre le crime d'enlèvement de mineur de quinze ans en bande organisée».

«Animateur» de la «mouvance» anti-système dans laquelle évoluaient les ravisseurs de la petite Mia, il «apparaît comme l'organisateur d'un mouvement appelé 'Le Renversement'», dans lequel «il promeut l'idée selon laquelle il convient de mener des actions visant à restituer à leurs parents des enfants pourtant régulièrement placés», avait détaillé le procureur de la République à Nancy.

Rémy Daillet, sa compagne et leurs trois enfants avaient été arrêtés à la fin mai en Malaisie où ils étaient installés, puis expulsés en raison de leurs visas expirés.

clsi, ats