Valais Aiglon royal détenu dans une écurie - Garde-chasse jugé en appel

zd, ats

6.12.2022 - 10:55

Un garde-chasse comparaît mardi matin devant le tribunal cantonal. Il est accusé d'avoir détenu en juillet 2018 deux aiglons à son domicile sans autorisation et de leur avoir infligé des mauvais traitements.

Selon la défense, le garde-chasse a pris soin des rapaces dans la limite des maigres moyens en infrastructures du service valaisan de la chasse, parlant «d'une détention d'urgence». (image d’illustration)
Selon la défense, le garde-chasse a pris soin des rapaces dans la limite des maigres moyens en infrastructures du service valaisan de la chasse, parlant «d'une détention d'urgence». (image d’illustration)
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6.12.2022 - 10:55

Il est reproché au garde-chasse d'avoir détenu dans son écurie, entre le 5 et 23 juillet 2018, un aiglon royal, par moments deux, sans l'autorisation cantonale requise et alors que l'ordre lui avait été donné de transférer les animaux le plus rapidement possible.

En première instance, le Tribunal du district de Sion avait condamné l'homme aujourd'hui âgé de 57 ans à une peine pécuniaire de 40 jours-amende à 330 francs, avec sursis.

Pas «les compétences» et les «installations adéquates»

Le Ministère public du Valais estime que le prévenu s'est rendu coupable d'infraction à la loi fédérale sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages (LChP) et à la loi sur la protection des animaux (LPA). Le garde-chasse du Service de la chasse, de la pêche et de la faune du canton du Valais (SCPF) ne disposait pas d'une autorisation pour détenir les rapaces et n'avait ni «les compétences» pour en prendre soin, ni ne disposait des «installations adéquates» pour les accueillir.

«Une détention d'urgence»

De son côté, la défense a une tout autre lecture du dossier. Selon elle, le garde-chasse, cautionné par sa hiérarchie, a pris soin des rapaces dans la limite des maigres moyens en infrastructures du service valaisan de la chasse, parlant «d'une détention d'urgence». Elle réfute également toute atteinte à la dignité des animaux.

Mardi, elle plaidera à nouveau l'acquittement sur toute la ligne, comme elle l'avait fait lors du procès en première instance, avait-elle indiqué à Keystone-ATS en décembre 2020, après l'annonce du verdict.

Dénoncées par l'université de Berne, les infractions ont été poursuivies d'office par le ministère public.

zd, ats