Semi-confinement Nouvelle aggravation de la situation hôtelière en février

ats

28.2.2021 - 08:08

La situation s'aggrave encore dans l'hôtellerie à la suite du semi-confinement. En février, les établissements affichent partout des pertes de chiffre d'affaires élevées, ainsi que des taux d'occupation historiquement bas.

Les établissements des régions de montagne affichent un meilleur taux d'occupation que ceux situés en ville (archives).
Les établissements des régions de montagne affichent un meilleur taux d'occupation que ceux situés en ville (archives).
ATS

Dans les régions urbaines, les taux d'occupation atteignent 15% en février, alors qu'ils étaient encore de 55% en février 2019, selon un sondage publié dimanche par la faîtière HotellerieSuisse. Les établissements des régions de montagne affichent des chiffres supérieurs (50%, contre 57% en 2019) grâce aux bonnes conditions météorologiques et à l'ouverture des domaines skiables.

Néanmoins, plus d'un tiers des établissements (36%), affichent des taux d'occupation de moins de 50%. «Cela montre que la clientèle suisse ne suffit pas à compenser l'absence des touristes étrangers», souligne la faîtière. En outre, le chiffre d'affaires des hôtels est plus touché que leur taux d'occupation en raison de la fermeture des restaurants pour les clients externes.

D'importantes pertes

Malgré la semaine blanche, toutes les régions tablent sur d'importantes pertes en février. Quelque 66% des établissements ont subi des pertes de chiffre d'affaires pouvant aller jusqu'à 250'000 francs et 11% des entreprises ont même eu un manque à gagner compris entre 250'000 et 500'000 francs.

Dans l'hôtellerie urbaine, 11% des établissements affichent des pertes de 750'000 francs et plus en février. Pour toute la saison hivernale, les hôtels suisses prévoient des pertes moyennes supérieures à un million de francs. Ce montant pourrait même dépasser 1,5 million dans l'hôtellerie urbaine.

Au niveau du chiffre d'affaires, deux tiers des établissements enregistrent une baisse supérieure à 40% et pour près de 10% d'entre eux, celle-ci se situe entre 30 et 40%. Environ la moitié des entreprises ont revu leurs prix à la baisse pour la saison hivernale (69% en ville, 30% dans les campagnes et régions alpines).

Sombres perspectives

Les perspectives ne sont pas meilleures pour la saison estivale, prévient HotellerieSuisse. Les taux d'occupation escomptés de juin à août ne devraient pas dépasser les 20-30%. Ce taux était de 51% en moyenne à la même période de 2017 à 2019. En ville, les réservations s'annoncent même «catastrophiques» (moins de 20%, contre 73% en moyenne entre 2017 et 2019).

La pandémie de coronavirus met également à rude épreuve la formation professionnelle, relève le sondage. Environ un cinquième des établissements formeront moins d'apprentis cette année qu'en 2019. Près de 30% des entreprises en zone urbaine ne peuvent en outre pas former de jeunes à cause de la crise.

«Le sondage illustre que le versement rapide des aides prévues pour les cas de rigueur sous forme de subventions à fonds perdus est essentiel pour la survie de nombreux établissements», commente Andreas Züllig, président d'HotellerieSuisse.

Les montants maximums par établissement doivent aussi être augmentés, le seuil de perte de chiffre d'affaires abaissé de 40 à 30% et le décompte sur le plan national pour les restaurants d'hôtels devrait être précisé dans l'ordonnance. L'association réclame par ailleurs une stratégie de dépistage plus efficace dans les cantons.

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