Trains de nuitLes CFF veulent offrir 25 destinations d'ici 2025
ats
13.6.2021 - 04:01
Les CFF travaillent sur le développement de l'offre de trains de nuit. L'objectif est de proposer 10 lignes et 25 destinations d'ici à 2025, selon le directeur de l'ex-régie fédérale Vincent Ducrot.
Keystone-SDA, ats
13.06.2021, 04:01
13.06.2021, 08:52
ATS
«Nous sommes en train de développer une offre avec nos partenaires, SNCF, Deutsche Bahn, OBB et Trenitalia», assure M. Ducrot dans une interview publiée dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Il ajoute que de nouveaux wagons, plus confortables, ont été commandés.
M. Ducrot rappelle qu'il est déjà possible de se rendre en train de nuit à Berlin, Hambourg, Prague ou Vienne. Amsterdam s'ajoutera à la liste d'ici la fin de l'année et Rome l'année prochaine.
Interrogé sur la rentabilité de ce service, le Fribourgeois reconnaît qu'il «ne sera jamais rentable» mais que les CFF répondent «à une demande qui est dans l'air du temps». Prendre le train plutôt que l'avion ou la voiture permet de réduire les émissions de CO2.
Pas d'infection dans les trains
Concernant la pandémie, M. Ducrot confirme que les CFF n'ont recensé aucun cas d'infection dans les trains et aucun cluster en interne. Et de souligner que l'entreprise a pris des mesures très strictes et que les employés les respectent.
En tout, la pandémie va coûter 2 milliards au CFF, estime son patron. Il ajoute que l'entreprise a la capacité «d'absorber ce gros accident qui va se faire sentir sur trois ou quatre ans» et qu'une hausse des prix n'est pas à l'ordre du jour.
Moins de ponctualité en Suisse romande
Concernant la ponctualité, M. Ducrot indique que 93% des trains arrivent à l'heure mais reconnaît que le chiffre est moins bon en Suisse romande. «Cela est lié aux lignes du pied du Jura et du Simplon, ainsi qu’à l’axe Berne-Lausanne, sur lesquels nous sommes très serrés», explique-t-il, en précisant être en train de revoir les horaires en profondeur pour gagner de la marge de manoeuvre.
Il estime en outre que «cela serait une bonne chose» d'accélérer ligne entre Berne et Lausanne. «Nous y travaillons», assure-t-il. Et de préciser que, comme les investissements se chiffrent en centaines de millions, ce sera à la politique de décider.
Sur l'axe entre Genève et Lausanne, il faudrait une voie supplémentaire qui puisse servir d'itinéraire de délestage, selon M. Ducrot. «C'est notre talon d'Achilles», reconnaît-il, ajoutant que les CFF réfléchissent à la création d'une nouvelle voie, «peut-être le long de l'autoroute».