Diminution du trafic Le Grand Conseil approuve le plan d'actions du stationnement

za, ats

27.1.2023 - 21:49

Par 50 oui contre 42 non, le Grand Conseil genevois a approuvé vendredi soir le plan d'actions du stationnement 2020-2025 du gouvernement. En réduisant les places sur le domaine public, cette stratégie doit contribuer à diminuer de 40% le trafic motorisé individuel d'ici à 2030.

Le Grand Conseil a approuvé le plan d'actions du stationnement 2020-2025 du gouvernement. En réduisant les places sur le domaine public, cette stratégie doit contribuer à diminuer de 40% le trafic motorisé individuel d'ici à 2030 (illustration).
Le Grand Conseil a approuvé le plan d'actions du stationnement 2020-2025 du gouvernement. En réduisant les places sur le domaine public, cette stratégie doit contribuer à diminuer de 40% le trafic motorisé individuel d'ici à 2030 (illustration).
ATS

27.1.2023 - 21:49

«Ce plan d'actions ambitieux s'inscrit dans le plan climat cantonal», a salué la députée verte Marjorie de Chastonay, rapporteuse de majorité. La stratégie du canton prévoit notamment une baisse du nombre de places sur les domaines public et privé, une hausse du prix du macaron et des mesures auprès des entreprises.

La socialiste Caroline Marti a rappelé que le stationnement est un levier puissant pour une transformation profonde des moyens de déplacement. «La baisse du nombre de places pour les voitures favorise la mutualisation des véhicules et le transfert modal», a-t-elle relevé.

«Antidémocratique»

L'UDC s'est fortement opposée à ce plan, sur le fond comme sur la forme. «La baisse drastique des places de stationnement publiques ne s'accompagne pas d'une compensation», a déploré le rapporteur de minorité Christo Ivanov, qui demande des mesures incitatives et non restrictives. Son collègue Stéphane Florey a qualifié la manoeuvre d'antidémocratique: «En cas de vote ce soir, la population n'aura plus rien à dire.»

«La politique de l'immobilité est bien plus restrictive que par le passé», a critiqué le PLR Murat-Julian Alder, déplorant la guerre des transports qui sévit à Genève. Pour le député, la gestion de la mobilité ne doit pas être réduite aux seuls objectifs climatiques: «La liberté des modes de transport et donc de mouvement est restreinte.»

«S'il y a guerre des transports, c'est peut-être parce que certains campent sur des postures archaïques», a rétorqué le Vert David Martin. Pour Pablo Cruchon, d'Ensemble à gauche, les automobilistes participent à la pollution et au réchauffement climatique. «C'est irresponsable!» a-t-il lancé.

«Réalisme et bon sens»

«La loi prévoit l'élaboration de plans d'actions», a répondu le conseiller d'Etat Serge Dal Busco, en charge du Département des infrastructures, aux critiques de l'UDC et du PLR. En termes climatiques, les déplacements terrestres représentent 27% des émissions de CO2 du canton. Pour le magistrat, il y a toutefois assez d'arguments économiques pour vouloir réduire le trafic individuel motorisé.

«Le trafic est très élevé. Avec une population croissante, ce serait encore pire si aucune mesure n'était prise. Il faut libérer la route pour que ceux qui en ont besoin, notamment les entreprises, puissent circuler. C'est du réalisme et du bon sens», a déclaré le ministre. Or, selon une enquête, 87% des pendulaires disent n'avoir aucune difficulté à trouver une place de stationnement.

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