Sous le choc L'attrait pour le chocolat fond comme tablette au soleil

md

1.3.2021 - 09:21

La crise pandémique et des mesures protectionnistes ont fait fondre la production de chocolat en Suisse, dont le chiffre d'affaires a fortement chuté en 2020. Parallèlement, les importations de chocolat étranger ont augmenté. La consommation par tête d'habitant est tombée à son plus bas niveau depuis 40 ans, déplore le communiqué de Chocosuisse paru lundi.

Pour la première fois depuis 1982, la consommation par habitant s'est inscrite en-dessous des 10 kg, à 9,9 kg. (Image d'illustration)
Pour la première fois depuis 1982, la consommation par habitant s'est inscrite en-dessous des 10 kg, à 9,9 kg. (Image d'illustration)
KEYSTONE

Dans la période sous revue, la production a dévissé de plus de 10%, tandis que le chiffre d'affaires a dégringolé de 14,5%, à 1,53 milliard de francs, ce que la Fédération des fabricants suisses de chocolat (Chocosuisse) explique tant par le recul de la consommation intérieure que par celui des exportations.

Ces dernières ont perdu 11,5% de leur volume l'année dernière pour s'établir à 126'000 tonnes et 13,9% de leur chiffre d'affaires, alors que les ventes à l'étranger représentent 70% du total, soit le débouché principal de cette industrie. L'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, le Canada et les Etats-Unis constituent les cinq premiers marchés.

Sous la barre des 10 kilos par habitant

Pour la première fois depuis 1982, la consommation par habitant s'est inscrite en-dessous des 10 kg, à 9,9 kg. Une désaffection qui s'est faite au détriment du chocolat fabriqué en Suisse (-6,9% en volume), car les ventes de chocolat étranger ont progressé de 1,8%, avec une part des importations qui est passée de 41% à 43% en 2020.

Le phénomène semble s'accentuer: en 2017 une fabrique de chocolat avait délocalisé sa production vers la France et l'année dernière une autre fabrique a dû fermer ses portes.

La faîtière évoque un contexte politique difficile car certaines matières premières coûtent deux fois plus cher en Suisse qu'à l'étranger. En effet, «l'entérinement d'un droit de douane minimal pour le sucre, tel que le requièrent les fabricants de sucre, fait planer la menace d'un nouveau renchérissement de cette matière première, ce qui affaiblirait encore la Suisse en tant que lieu de fabrication», avertit Chocosuisse.

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