«Je dois regarder dans mon agenda» Mike Horn, l'énigmatique réponse sur son passé

La Rédaction de blue News

23.1.2023

Dans «Temps Présent», la RTS a cherché à faire la lumière sur le passé de l'aventurier au sein d’une unité d’élite de l’armée sud-africaine.

La Rédaction de blue News

23.1.2023

Tout le monde, ou presque, connaît Mike Horn l'aventurier. Jeudi passé, les téléspectateurs de «Temps Présent» ont fait connaissance avec Mike Horn le guerrier. Dans cette enquête choc, on découvre la face sombre du Vaudois d'adoption, né le 16 juillet 1966 en Afrique du Sud, en plein apartheid.

Avant de venir s'installer à Château-d’Œx en 1990 - dans des circonstances troubles, à en croire le reportage de la RTS - Mike Horn a été membre d'une unité d’élite de l’armée sud-africaine réputée pour son efficacité... et sa brutalité. Le bataillon 101 et «Banana Mike» ont notamment été envoyés dans le nord de la Namibie dans les années 80 pour y éliminer les insurgés namibiens. Pour rappel, la Namibie était à cette époque occupée par l’Afrique du Sud qui y imposait le régime raciste de l’apartheid.

«Temps Présent» a donc confronté le désormais aventurier à son passé guerrier. Dans le reportage, l'explorateur est entre autres interrogé sur sa responsabilité dans l'assassinat du dirigeant namibien indépendantiste Immanuel Shifidi, imputé au bataillon 101, lors d'un meeting de la SWAPO (un groupe armé non-étatique luttait pour l'indépendance de la Namibie) à Windhoek.

«Vous étiez à Windhook ce jour là, le 30 novembre 1986 ?», lui demande la journaliste. «Oh je...», commence un Mike Horn visiblement déstabilisé. Surprenant quand on connaît le franc-parler du personnage.

«C'est un événement assez important quand même, ce sont des choses qu'on n'oublie pas. C'était à 600 km de la frontière, un rassemblement de la SWAPO», le relance alors la journaliste. «Je dois regarder dans mon agenda, mais je ne suis pas sûr si j'étais présent ou pas», tente l'aventurier, entre deux rires gênés. Le malaise est palpable.

Sur les réseaux sociaux, les réactions sont mitigées. Si certains internautes se disent choqués du passé du Damounais d'adoption, d'autres le soutiennent, coûte que coûte.

«Le mythe est tombé. Mais quelle horreur pour ce pays, la Namibie (pourtant chez eux). Cet homme aurait du rester dans l'ombre vu son histoire», peut-on notamment lire sur Facebook. «Un reportage avec des sous-entendus, aucune preuve de quoi que ce soit…Temps Présent cherche de l’audience en se payant la tête de Mike Horn ?», peut-on lire un peu plus haut.