Le prince Harry à Windsor près de Londres, le 18 mai 2018
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Le prince Harry, jadis connu pour être le trublion de la famille royale, s'est assagi avec les années, s'épanouissant dans l'armée et l'engagement associatif puis auprès de son épouse Meghan Markle, qui lui a donné lundi un fils, son premier enfant.
Le fils de Harry, 34 ans, et de Meghan, ancienne actrice américaine de 37 ans, prendra la septième place dans l'ordre de succession au trône britannique
Henry de Galles est né le 15 septembre 1984 à Londres. Fils cadet de Lady Di et du prince Charles, et sixième dans l'ordre de succession au trône, le flamboyant rouquin a gagné très tôt sa réputation. «Les garçons vont bien et apprécient l'école même si Harry se fait sans cesse remarquer», écrivait sa mère au majordome de Buckingham.
Sa vie est marquée par la mort tragique de Diana en août 1997 dans un accident de voiture à Paris, alors qu'il a 12 ans. Plus tard, dans une interview, il confia avoir frôlé la «dépression totale plusieurs fois».
Harry suit la même scolarité que son frère aîné William: d'abord la prestigieuse école Wetherby à Londres, puis la Ludgrove School, dans le Berkshire (sud), avant de rejoindre en 1998 l'élite au collège d'Eton où il ne brille pas vraiment.
A 17 ans, il avoue avoir fumé du cannabis et devient l'un des meilleurs clients des journaux à sensation qu'il déteste depuis la mort de sa mère, traquée par les photographes.
- «Petit diable» -
Après l'obtention de son A-Level (l'équivalent du baccalauréat), il prend une année sabbatique pendant laquelle il sillonne l'Afrique, l'Argentine et l'Australie. Il travaille notamment au Lesotho pour une association caritative.
Revenu au Royaume-Uni, ce grand sportif, passionné de rugby, intègre la prestigieuse académie royale militaire de Sandhurst en 2005.
«Harry a sans aucun doute été un petit diable et parfois même un boulet. Pendant plusieurs années à la fin de son adolescence, il y a eu des inquiétudes le concernant», a déclaré à l'AFP Penny Junor, auteur d'une biographie intitulée «Prince Harry: Frère, soldat, fils».
Les Britanniques mettaient ses écarts sur le compte de la jeunesse jusqu'à cette soirée déguisée de 2005, à laquelle le prince a la fâcheuse idée de se rendre déguisé en nazi, croix gammée comprise. Une faute de goût qu'il devra se faire pardonner.
Ses dix ans de vie militaire lui en donneront l'occasion. «Tout a changé lorsqu'il est devenu soldat. L'armée a fait de lui un homme, surtout le fait de piloter les hélicoptères Apache. Il a soudain découvert un domaine dans lequel il excellait», dit Penny Junor.
Il gagne ses galons en Afghanistan lors de deux missions en 2008 puis 2012.
En janvier 2013, au terme de vingt semaines de déploiement en tant que copilote-artilleur, le «Capitaine Galles» -du nom de son père, le prince Charles- confiait s'être épanoui dans sa mission.
- Invictus Games -
Il s'est plongé dans ses devoirs liés aux nombreuses oeuvres caritatives auxquelles tout membre de la famille royale se doit de se consacrer, affectionnant particulièrement les causes que défendait Diana, notamment en faveur des malades du Sida.
Il a aussi créé pour les soldats blessés un événement international à l'image des jeux paralympiques, les Invictus Games, dont la première compétition a été organisée en septembre 2014 à Londres.
Côté coeur, il a eu plusieurs amours avant de jeter son dévolu sur Meghan Markle qu'il a rencontrée en juillet 2016. Les tourtereaux ont confié être tombés amoureux «au premier regard».
En officialisant leur rencontre, le prince s'était distingué à nouveau par le biais d'un communiqué inhabituel du palais de Kensington s'en prenant aux attaques «sexistes» et «racistes» visant la jeune femme, métisse et divorcée.
Le couple vivait depuis ses fiançailles dans un cottage dans l'enceinte du palais de Kensington, à Londres. Ils élèveront leurs enfants au Cottage de Frogmore, dans le domaine du château de Windsor, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la capitale britannique, où s'était déroulé leur mariage le 19 mai 2018.
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