«Il avait sa tête dans mon cou» Le célèbre guérisseur Denis Vipret condamné pour attouchements

blue News

7.5.2024

La Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal fribourgeois a confirmé la condamnation de Denis Vipret pour désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel, rapporte «La Liberté».

Denis Vipret s'est défendu en assurant que les attouchements sur les parties décrites par la plaignante avaient des fins thérapeutique (image d'illustration).
Denis Vipret s'est défendu en assurant que les attouchements sur les parties décrites par la plaignante avaient des fins thérapeutique (image d'illustration).
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7.5.2024

«J’étais en état de choc, en train d’essayer de comprendre ce qui s’était passé. Je me sentais bafouée, salie, dégradée… Je culpabilisais aussi de ne pas avoir réagi sur le moment. Durant la séance, j’avais peur de faire un mouvement qui engendre une réaction». Ce mardi, devant la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal de Fribourg (TC), la plaignante dans l'affaire Denis Vipret a livré un récit glaçant des attouchements qu'elle aurait subis. 

Cette trentenaire consultait Denis Vipret en septembre 2020 pour des problèmes liés à une dépression post-partum. Selon ses dires, la séance aurait dévié lorsqu'après lui avoir posé les mains sur les épaules, le magnétiseur l'aurait touchée à même la peau au niveau des flancs, du dos, du haut des fesses et du ventre. «Il avait sa tête dans mon cou, me disait qu’il pensait devenir fou, qu’il avait un feeling incroyable… Quand je me suis à nouveau retrouvé dos à lui, il a commencé à se frotter contre moi.»

Le magnétiseur a concédé qu'il n'était pas impossible qu'il ait touché la plaignante sous ses vêtements, tout en affirmant que ces attouchements relevaient d'une démarche thérapeutique. «Les mains sur les épaules, c’est la base», se défend-il. «Je ne me sens absolument pas coupable et je referais pareil», a-t-il assuré au président du TC Marc Boivin.

Malgré les dénégations de Denis Vipret, le TC a jugé la version de la plaignante plus crédible. Les juges ont estimé que le prévenu avait des «gestes déplacés qui n’avaient pas un but thérapeutique». Ils ont donc statué en faveur de la plaignante en maintenant la condamnation du guérisseur à une amende de 2000 francs pour désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel.