«Le serpent» Trump ressort une chanson anti-migrants en meeting

AFP

12.5.2024

L'ancien président Donald Trump, de nouveau candidat à la Maison Blanche, a lu samedi les paroles d'une chanson assimilant selon lui les migrants à un serpent, lors d'un meeting de campagne dans le New Jersey.

L'ancien président républicain, qui affrontera le président démocrate Joe Biden à la présidentielle de novembre, use d'une rhétorique de plus en plus violente vis-à-vis des migrants aux Etats-Unis (archives).
L'ancien président républicain, qui affrontera le président démocrate Joe Biden à la présidentielle de novembre, use d'une rhétorique de plus en plus violente vis-à-vis des migrants aux Etats-Unis (archives).
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AFP

12.5.2024

«C'est une chanson qui s'appelle +Le serpent+, elle parle de l'immigration illégale et à quel point ce que nous faisons actuellement est idiot», a déclaré le candidat républicain à ses partisans réunis à Wildwood pour un de ses premiers rassemblements de campagne depuis le début de son procès pénal à New York.

Le texte de la chanson relayée par Trump raconte l'histoire d'une femme qui croise le chemin d'un serpent affaibli, qui le couve, avant de mourir, empoisonnée d'une morsure. «C'est l'histoire de notre pays», a lancé le candidat.

Ecrite par un militant des droits civiques afro-américain et popularisée par le chanteur de soul Al Wilson en 1968, la chanson «The Snake», qui ne portait pas sur l'immigration, est régulièrement utilisée comme métaphore par M. Trump, avec une première occurrence attestée dès 2016, selon le Washington Post.

L'ancien président républicain, qui affrontera le président démocrate Joe Biden à la présidentielle de novembre, use d'une rhétorique de plus en plus violente vis-à-vis des migrants aux Etats-Unis.

Il y a quelques mois, le républicain avait estimé que les migrants «empoisonnaient le sang» des Etats-Unis, des propos qui lui avaient valu une pluie de critiques.

L'équipe de campagne de Joe Biden l'avait alors accusé d'imiter le langage d'Adolf Hitler.

Lors de sa première campagne pour la présidentielle, en 2015, Donald Trump avait déjà choqué avec ses propos sur des migrants clandestins «violeurs».

Il avait alors promis de construire un immense mur le long des 3.000 kilomètres de frontière qui sépare le Mexique des Etats-Unis pour empêcher les migrants d'entrer sur le sol américain. Un projet qui n'a jamais abouti.

© Agence France-Presse