La pression s'accentue Taïwan détecte 45 avions chinois près de son territoire

ATS

15.5.2024 - 04:58

L'armée taïwanaise a détecté 45 avions chinois autour de l'île, a annoncé mercredi le ministère de la défense. L'incident a eu lieu à moins d'une semaine de l'entrée en fonctions du nouveau président taïwanais Lai Ching-te, un partisan de la fermeté face à Pékin.

La Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan ces dernières années, en envoyant presque quotidiennement des avions de guerre et des navires près de l'île (archives).
La Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan ces dernières années, en envoyant presque quotidiennement des avions de guerre et des navires près de l'île (archives).
ATS

15.5.2024 - 04:58

Il s'agit du nombre le plus élevé d'avions chinois détectés autour de Taïwan, que Pékin revendique comme faisant partie de la Chine, sur une période de 24 heures cette année.

Sur ces 45 appareils, «26 ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan», a indiqué le ministère dans un communiqué, en référence à la ligne qui coupe en deux ce détroit de 180 km de large entre l'île et la Chine continentale.

Six navires chinois ont aussi été détectés autour de Taïwan au cours des 24 heures précédant 06h00 du matin. Le ministère ajoute qu'il a «surveillé la situation et réagi en conséquence».

Pression constante

Mardi soir, le ministère avait indiqué que 23 avions chinois, dont des avions de chasse et des drones, avaient été détectés autour de Taïwan pendant une période de deux heures.

Pékin considère le président taïwanais élu Lai Ching-te, qui doit être investi le 20 mai, comme un «dangereux séparatiste». Les tensions entre Pékin et Taïwan ont augmenté depuis qu'il a remporté le scrutin de janvier.

La Chine a affirmé qu'elle ne renoncerait pas à l'usage de la force pour placer Taïwan sous son contrôle.

Ces dernières années, elle a accentué sa pression militaire sur l'île en envoyant presque quotidiennement des avions de guerre et des navires. Selon les experts, cette méthode constitue une «tactique de zone grise», c'est-à-dire des actions d'intimidation qui ne vont pas jusqu'à des actes de guerre à proprement parler.

M. Lai, tout comme la présidente sortante Tsai Ing-wen, rejette les revendications de Pékin sur Taïwan.

ATS