Esmée Böbner «Est-ce qu'on peut vraiment le faire ?»

lemi, ats

21.5.2024 - 11:27

Esmée Böbner et Zoé Vergé-Dépré reviennent de loin. Après des années difficiles, leur avenir commun semblait remis en question. Mais désormais, la qualification pour les JO de Paris est proche.

Esmée Böbner et Zoé Vergé-Dépré reviennent de loin.
Esmée Böbner et Zoé Vergé-Dépré reviennent de loin.
ats

21.5.2024 - 11:27

Il y a un an, personne ou presque ne pensait que le duo avait les moyens de poursuivre son rêve olympique. Même les principales concernées semblaient réticentes à formuler clairement cet objectif.

Böbner (24 ans) a même eu de la peine à croire les progrès soudainement réalisés. «Après un bon tournoi, je me suis demandé si on avait progressé, ou si c'était juste une bonne période. Ou alors, est-ce qu'on peut vraiment le faire?», se souvient-elle.

Un premier podium

Mais depuis ces dernières semaines, la certitude est là. Les deux filles appartiennent à l'élite mondiale après avoir pour la première fois gagné un tournoi au deuxième échelon, puis après un podium en ProTour (3e place).

Dans le classement pour la qualification olympique, le duo est en lutte avec Anouk Vergé-Dépré et Joana Mäder pour une deuxième place de quota, derrière les championnes d'Europe Tanja Hüberli et Nina Brunner. Esmée et Zoé sont pour l'instant devant, mais il y a encore trois tournois d'ici la mi-juin et le décompte final.

«On tente d'ignorer le classement et de juste livrer la meilleure performance possible», explique Zoé Vergé-Dépré. Tout en étant consciente que c'est plus facile à dire qu'à faire.

Du temps et de la patience

La Lucernoise et la Bernoise forment un duo depuis un peu plus de sept ans. Mais il a fallu du temps et de la patience pour que cela fonctionne. Les deux athlètes ont des caractéristiques similaires sur le plan physique de sorte qu'au début ce n'était pas évident de savoir laquelle doit bloquer et laquelle doit défendre.

En 2019, elles ont connu une saison noire, échouant régulièrement lors des qualifications. «Tu voyages jusqu'en Chine, tu joues environ 30 minutes et tu perds. Après, il faut attendre deux semaines pour avoir une nouvelle chance», explique Vergé-Dépré. «Nous n'étions pas certaines d'atteindre nos objectifs dans cette constellation», remarque sa collègue.

La pandémie en 2020 a leur permis de franchir un cap. Alors que les tournois étaient à l'arrêt, les deux ont pu se concentrer sur elles-mêmes, sans avoir la pression permanente des résultats. «Durant cette période, nous avons mûri en tant qu'athlètes et nous avons constaté que nous nous complétions bien. Nous avons mieux accepté nos rôles respectifs durant les matches», disent-elles.

lemi, ats