Environnement «toxique» Polémique et rumeur chez les Miss USA: elles rendent leurs couronnes!

ATS

10.5.2024 - 06:30

Les lauréates 2023 Miss USA et Miss Teen USA ont rendu leurs couronnes cette semaine en invoquant des raisons de «santé mentale». Leur action suit la démission d'une dirigeante du concours de beauté américain qui a dénoncé un environnement de travail «toxique».

«J'ai eu le privilège de travailler étroitement avec Noelia (au premier plan sur la photo) et j'ai malheureusement constaté une atteinte à sa santé mentale depuis notre première rencontre», dénonce Mme Michelle.
«J'ai eu le privilège de travailler étroitement avec Noelia (au premier plan sur la photo) et j'ai malheureusement constaté une atteinte à sa santé mentale depuis notre première rencontre», dénonce Mme Michelle.
IMAGO/USA TODAY Network

10.5.2024 - 06:30

Cette polémique sur d'éventuels mauvais traitements psychologiques et pressions sur ces jeunes femmes, accompagnée de rumeurs d'omerta autour de ce concours créé en 1952 – aux mains de Donald Trump jusqu'en 2015 – a démarré discrètement il y a une semaine sur les réseaux sociaux. Et a pris de l'ampleur jeudi dans la presse américaine et internationale.

Tout commence le 3 mai quand la cheffe des réseaux sociaux de l'organisation Miss USA, Claudia Michelle, annonce son départ dans un long message sur Instagram. Elle y cite nommément l'Américaine d'origine vénézuélienne Noelia Voigt, couronnée Miss USA 2023 à l'âge de 24 ans, et sa compatriote d'origines indienne et mexicaine, UmaSofia Srivastava, élue Miss Teen USA 2023 à 17 ans.

«J'ai eu le privilège de travailler étroitement avec Noelia et j'ai malheureusement constaté une atteinte à sa santé mentale depuis notre première rencontre», dénonce Mme Michelle.

«Garder le silence»

«J'étais aussi aux premières loges pour témoigner du manque de respect à l'égard d'Uma et de sa famille», poursuit-elle, avertissant que «la santé mentale et le bonheur de Noelia et d'Uma en ont pris un coup» et refusant de «garder le silence».

Claudia Michelle affirme aussi «désavouer la toxicité et l'intimidation sous toutes ses formes sur le lieu de travail» et brocarde la manière «non professionnelle et inadéquate» dont «le management actuel parle des lauréates».

La dirigeante démissionnaire rappelle que «sans (ces jeunes femmes) il n'y a ni Miss USA, ni Miss Teen USA» et que «leurs voix et leurs histoires doivent être écoutées et non tues». Lundi, Noelia Voigt annonce sur Instagram qu'elle renonce à son titre 2023 de Miss USA en invoquant sa «santé mentale».

Controverses fréquentes

«Je me rends compte du choc que cela peut représenter pour beaucoup. Ne mettez jamais en péril votre bien-être physique et mental. Notre santé est notre richesse (...) Donnez la priorité à votre santé mentale, défendez-vous et défendez les autres en prenant la parole sans avoir jamais peur de ce que l'avenir vous réserve», plaide avec force la jeune femme.

Noelia Voigt est suivie mercredi par sa benjamine UmaSofia Srivastava qui proclame également sur Instagram avoir «décidé de démissionner car (ses) valeurs personnelles ne correspondent plus pleinement à celles de la direction de l'organisation» Miss USA. Cette dernière a répondu «respecter et appuyer la décision de Noelia de quitter ses fonctions (car) le bien-être de (ses) lauréates a toujours été une priorité».

Le concours Miss USA est coutumier des controverses depuis une dizaine d'années, rappelle jeudi le magazine américain Forbes, mais c'est la première fois en sept décennies qu'une lauréate démissionne pour une raison autre qu'un couronnement au concours Miss Univers. Et depuis quelques jours, nombre d'utilisateurs de réseaux sociaux comme TikTok, croient même déceler un message codé et caché dans le post de Noelia Voigt.

De fait, en prenant la première lettre des 11 premières phrases de son message, apparaît la phrase «I am silenced» ("On me fait taire"), rapportent jeudi la télé américaine NBC et les magazines français Le Point et Huffington Post. Ils y voient un écho au message de l'ex-responsable de Miss USA, Claudia Michelle, qui a voulu briser «le silence» et l'omerta supposés autour du concours de beauté féminine.

ATS