Patrick Fischer perfectionniste «On n'a pas toujours été malins dans nos décisions avec le puck»

ats

10.5.2024 - 19:50

La Suisse a fait ce que l'on attendait d'elle en dominant la Norvège 5-2 en ouverture du Championnat du monde à Prague vendredi. Mais le sélectionneur Patrick Fischer veut corriger certaines choses.

Patrick Fischer veut encore mieux de ses joueurs
Patrick Fischer veut encore mieux de ses joueurs
KEYSTONE

10.5.2024 - 19:50

L'essentiel est acquis. Il ne fallait pas entrer dans ce Mondial avec des doutes. La Suisse aurait pu s'épargner certaines frayeurs, notamment lors du tiers inaugural, mais les joueurs ont su mettre un bon coup de collier au cours de la période médiane pour se mettre à l'abri et engranger trois points.

«Ce sont trois points très importants», a d'ailleurs souligné Fischer, comme pour rappeler que la route vers les matches à élimination directe n'est pas un billard, mais bien un chemin à appréhender avec respect. Face à des Scandinaves qui ont crânement tenté leur chance lorsque la Suisse s'est relâchée, il a fallu serrer le jeu.

«Les premiers matches au Mondial ne sont jamais faciles, a enchaîné Fischi devant la presse au terme de la partie. Il y a de la nervosité et pas mal de joueurs à intégrer en même temps. On n'a pas toujours été malins dans nos décisions avec le puck, mais dans le deuxième tiers cela s'est mieux passé parce qu'on a su forechecker et trouver le fond du filet.»

Mission accomplie donc, mais cela n'empêche pas d'avoir du travail dès samedi lors de l'entraînement. «Ce que l'on va devoir faire maintenant, c'est de recharger les batteries et de profiter de l'entraînement de demain pour corriger certaines petites choses et être prêt pour dimanche face à l'Autriche de Roger Bader.»

Jouer trop facilement

Si la Suisse a pu vivre une fin de match relativement clame, c'est parce qu'elle a fait le nécessaire dans le deuxième tiers. Et si Roman (Josi) a été bon, c'est Romain (Loeffel) qui s'est signalé en inscrivant le 2-1. Un «i» dans le prénom qui fait toute la différence? «(il rigole) Je pense que si on regarde l'ensemble du match, il est vraiment bon Roman Josi et je pense que l'on ne peut qu'apprendre en jouant avec lui. D'un point de vue personnel, je suis heureux d'avoir pu aider à remettre l'équipe en selle après un premier tiers compliqué où l'on s'est mis tout seul dans la m... On menait au score et on a voulu jouer trop facilement et cela s'est retourné contre nous.»

Pour cette rencontre liminaire, Loeffel a fait la paire avec Jonas Siegenthaler. Un partenaire de jeu plutôt agréable à en croire le Neuchâtelois: «J'adore jouer avec lui. Il est un peu plus physique que moi, mais il est très intelligent, lit bien le jeu et bouge bien en zone d'attaque. Je pense qu'on est complémentaire.»

Il n'y avait logiquement aucune effervescence en zone mixte dans un camp suisse bien trop expérimenté pour commencer à bomber le torse. «Il faut garder cette réaction lors du deuxième tiers pour la suite et comprendre que ce n'est pas en jouant comme à la fin de la première période que l'on va ennuyer les grosses nations, conclut Romain Loeffel. On doit tous jouer de la même manière si l'on veut avoir du succès dans ce tournoi.»

ats