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«Ça s'appelle la schizophrénie» La France sous le choc - Darmanin dénonce une «barbarie»
Des moyens «considérables» sont mobilisés pour retrouver les auteurs de l'attaque du fourgon pénitentiaire dans laquelle deux agents pénitentiaires ont été tués mardi dans l'Eure, a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, dénonçant une «barbarie».
Qui est l’homme en fuite, surnommé «La Mouche» ?
- Le détenu en fuite, Mohamed Amra, 30 ans, surnommé « La Mouche », est originaire de Rouen.
- Dimanche, il avait tenté de scier les barreaux de sa cellule. Il avait été placé à l’isolement et son niveau de surveillance avait été renforcé.
- Il a déjà été condamné à treize reprises mais «aucune à ce jour pour infraction à la législation sur les stupéfiants», avait précisé la procureure Laure Beccuau.
- La dernière condamnation en date remonte au 7 mai qui lui a valu 18 mois de prison.
- Il était en outre en détention provisoire pour d'autres dossiers pour complicité d'assassinat en bande organisée, enlèvement et séquestration.
«Nous avons mis beaucoup de moyens pour retrouver non seulement la personne qui s'est évadée», mais aussi «le gang qui l'a libéré dans des conditions ignobles», a déclaré le ministre sur RTL.
«On met des moyens considérables, nous avançons beaucoup», a-t-il ajouté, évoquant des moyens «sans précédent» déployés.
Mardi, «plus de 450 policiers et gendarmes» ont été mobilisés «rien que pour le département de l'Eure» dans les recherches, a-t-il poursuivi, mentionnant aussi des moyens de «coopération internationale».
Il y a «énormément de traces judiciaires qui vont nous permettre de faire ce travail d'identification», a-t-il encore dit.
L'avocat de M. Amra: «C'est assez incompréhensible»
- «C'est assez incompréhensible, j'ai peine à imaginer que ce garçon puisse être impliqué» dans l'attaque du commando, avait réagi l'avocat de M. Amra, Hugues Vigier.
- Cette opération «ne correspond pas au profil que j’avais perçu de lui, s’il est impliqué c’est que véritablement je m’étais trompé sur son fonctionnement et ce dont il était capable», a-t-il ajouté.
Deux agents pénitentiaires ont été tués et trois autres blessés, avec un pronostic vital encore engagé pour l'un d'entre eux, au cours d'une attaque mardi vers 11h00 de leur fourgon au péage d'Incarville (Eure) par plusieurs malfaiteurs armés.
Un détenu présent dans le fourgon s'est évadé et ses complices ont pris la fuite.
Qui sont les deux agents tués ?
- Selon "Le Parisien", l'une des victimes est un officier de l’administration pénitentiaire, né en 1972. Le ministre de la Justice a déclaré que cet officier a laissé une épouse et deux enfants.
- La seconde victime, un gardien né en 1989. Il est dit qu'il laisse derrière lui une femme enceinte de cinq mois.
Darmanin : «Ça s'appelle la schizophrénie»
Au ministère de l'Intérieur, «nous sommes choqués par la violence de cette attaque», a poursuivi le ministre Gérald Darmanin.
Il «faudra faire aussi le procès de cette sauvagerie qui touche notre société et qui vient tuer des pères de famille», a-t-il encore dit, dénonçant une «barbarie».
«Le narcobanditisme tue énormément, bien plus que le terrorisme», a-t-il ajouté, pointant la responsabilité des consommateurs.
«On ne peut pas à la fois pleurer les veuves et les orphelins sur le péage de l'Eure et continuer à fumer son joint», a-t-il martelé, soulignant «Ca s'appelle la schizophrénie».