Gaza Biden: «Ce qui se passe n'est pas un génocide»

ATS

21.5.2024 - 06:56

Le président américain Joe Biden a affirmé lundi que l'offensive israélienne à Gaza «n'était pas un génocide».

Le président américain Joe Biden a fustigé lundi dans un communiqué lapidaire le mandat d'arrêt réclamé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants israéliens, estimant qu'aucune «équivalence» n'était possible entre Israël et le Hamas.
Le président américain Joe Biden a fustigé lundi dans un communiqué lapidaire le mandat d'arrêt réclamé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants israéliens, estimant qu'aucune «équivalence» n'était possible entre Israël et le Hamas.
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21.5.2024 - 06:56

«Ce qui se passe n'est pas un génocide, nous rejetons» ce terme, a-t-il dit, faisant référence à l'affaire portée devant la Cour internationale de justice, plus haute juridiction de l'ONU, devant laquelle Israël est accusé de «génocide».

Le président américain Joe Biden a fustigé lundi dans un communiqué lapidaire le mandat d'arrêt réclamé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants israéliens, estimant qu'aucune «équivalence» n'était possible entre Israël et le Hamas.

La demande du procureur est «scandaleuse», a affirmé le président américain dans un communiqué, tandis que le chef de la diplomatie Antony Blinken a déclaré que la démarche du magistrat était «une honte».

Les Etats-Unis continueront cependant à «apporter (leur soutien à la CPI) en ce qui concerne les crimes commis en Ukraine», a souligné le chef du Pentagone Lloyd Austin.

La Cour avait émis en 2023 un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, accusé du crime de guerre d'expulsion illégale d'enfants ukrainiens.

«Je vais être clair: quoi qu'insinue le procureur, il n'y a pas d'équivalence entre Israël et le Hamas, il n'y en a aucune», a asséné Joe Biden. «Nous nous tiendrons toujours aux côtés d'Israël contre les menaces à sa sécurité.»

Antony Blinken a estimé dans un communiqué que la demande du procureur «pourrait compromettre» les pourparlers sur le cessez-le-feu à Gaza.

«Le Hamas est une organisation terroriste violente qui a perpétré le pire massacre de juifs depuis l'Holocauste et qui retient encore des dizaines d'innocents en otage, y compris des Américains», a-t-il ajouté. Par ailleurs, la CPI n'a «pas de juridiction» sur Israël, a-t-il rappelé. Ni Israël ni les Etats-Unis ne sont membres de la CPI.

Mandats d'arrêt de la CPI

Au huitième mois de la guerre dans la bande de Gaza, le procureur de la Cour pénale internationale a demandé lundi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense ainsi que trois dirigeants du Hamas pour crimes contre l'humanité présumés.

Karim Khan a déclaré avoir réclamé des mandats contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant pour des crimes tels que «le fait d'affamer délibérément des civils», «homicide intentionnel» et «extermination et/ou meurtre».

Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas, notamment son chef à Gaza Yahya Sinouar, incluent «l'extermination», «le viol et d'autres formes de violences sexuelles» et «la prise d'otages en tant que crime de guerre».

La CPI est une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre.

Fondée en 2002, cette institution qui compte aujourd'hui 124 Etats membres n' a prononcé depuis sa création qu'une poignée de condamnations.

ATS